Recherches Arctiques

Actualités de la recherche scientifique
ISSN : 2755-3755

La chimie de l’iode joue un rôle dans la destruction de l’ozone Arctique

Publié le 14.10.2022 - Actualité du CNRS-INSU du 11/10/2022
Selon une étude réalisée au cours de l'expédition MOSAiC (Multidisciplinary drifting Observatory for the Study of Arctic Climate), la chimie de l'iode joue un rôle majeur dans le contrôle de l'ozone dans l'Arctique, une espèce chimique qui agit comme un gaz à effet de serre

La diminution de l’ozone stratosphérique, en particulier dans l’Antarctique, est bien connue. Les émissions anthropiques de chlorofluorocarbones (CFC) en sont le principal facteur. Toutefois, des phénomènes de destruction de l’ozone similaires sont observés près de la surface de la Terre. Au cours de ces périodes d’appauvrissement, les concentrations d’ozone tombent pratiquement à zéro. Jusqu’à récemment, on pensait que ces événements d’appauvrissement à la surface se produisaient principalement en raison de la destruction catalytique par un seul type d’halogène, le brome, qui est émis dans l’atmosphère depuis la région de la banquise.

Mais récemment, le rôle de l’iode (autre espèce d’halogène) a été prise en compte. Une équipe de scientifique, dans laquelle est impliquée le CNRS-INSU, a mené des observations de mars à octobre 2020 sur un navire dans la région du Haut-Arctique et ont montré que l’iode renforce la destruction de l’ozone troposphérique au printemps. A l’aide d’un modèle chimique, les observations ont montré que les réactions entre l’iode et l’ozone sont le deuxième plus grand contributeur à la perte d’ozone de surface, après la perte initiée par la photolyse de l’ozone, et devant le brome. Cela change le paradigme de plusieurs décennies sur les facteurs de perte d’ozone photochimique dans l’Arctique. Ces résultats indiquent que la chimie de l’iode pourrait jouer un rôle de plus en plus important à l’avenir et doit être prise en compte pour une quantification précise du bilan d’ozone dans l’Arctique, qui agit également comme un gaz à effet de serre. De plus, les émissions d’iode devraient augmenter dans un avenir proche.

Lire l’actualité sur le site du CNRS-INSU

En poursuivant votre navigation, sans modifier vos paramètres, vous acceptez l'utilisation et le dépôt de cookies destinés à mesurer la fréquentation du site grâce au logiciel Matomo. Pour plus d'informations, gérer ou modifier les paramètres, vous pouvez vous rendre sur notre page de politique de confidentialité.
OK
Modifier les paramètres