Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

La Chine et les régions polaires (7/7) : la question des autochtones de l’Arctique

Publié le 22.04.2021 - Article de Joaquim Gaignard du 29/03/2021 sur Asialyst
Partout où Pékin participe à façonner l’avenir autour de l’océan Arctique, de l’Amérique à l’Europe en passant par l’Asie, cela se passe dans des territoires où sont installés de longue date des peuples autochtones. La Chine, très active dans la région, assure avoir conscience de ces particularismes : le développement du Grand Nord, qu’elle appelle de ses vœux, doit tenir compte des modes de vie qui se rattachent à leur présence

Angry Birds et la Chine à la conquête de l’Europe

Une idée a germé il y a quelques années en Finlande : la construction d’une ligne de chemin de fer pour connecter l’océan Arctique au réseau ferroviaire finlandais, depuis Kirkenes, sur le rivage nord de la Norvège, jusqu’à Rovaniemi, en Laponie. Ces 495 kilomètres de voies traverseraient ainsi tout le Sápmi. L’objectif est toujours le même : relier commercialement l’Asie à l’Europe par le Grand Nord. Cette ligne permettrait en effet d’acheminer, via la terre ferme en direction de certains marchés du continent européen, des marchandises arrivées d’Orient par les nouvelles voies maritimes de l’Arctique, sans avoir à contourner par bateau tout le nord de la Scandinavie.

La Chine n’est pas directement concernée par ce projet d’investissement, mais elle y prête une attention particulière. Nous l’avons vu dans nos précédents articles, la possibilité de mieux insérer l’Arctique, jusqu’à maintenant en marge de la globalisation, fait des émules du côté du monde des affaires du géant asiatique. Ce dernier espère pouvoir s’enorgueillir d’avoir participé à la mise en œuvre de ces fameuses routes maritimes espérées dans le Grand Nord, utiles à tous, et notamment aux populations locales dans le futur. Les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest constitueraient, beaucoup le croient, une alternative aux routes traditionnelles du Sud, via Malacca/Suez d’un côté, et Panama de l’autre.

La ligne Kirkenes-Rovaniemi viendrait compléter un autre projet, assez fou, lancé en mars 2019 et qui concerne, cette fois directement, la Chine. En effet, le fond d’investissement finlandais Finest Bay Area Development signait il y a deux ans un Memorandum of Understanding (un accord de principe, MoU) avec des investisseurs chinois, Touchstone Capital Partners, afin de construire 100 kilomètres de tunnel sous-marin entre Helsinki, en Finlande, et Tallinn, en Estonie, pour 15 milliards d’euros. Une initiative privée portée par deux Finlandais : le multimillionnaire Peter Vesterbacka et l’homme d’affaires Kustaa Valtonen. Le premier a fait fortune, il y a quelques années, grâce à un jeu devenu célèbre dans le monde entier, Angry Birds…

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