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ISSN : 2755-3755

La disparition des glaciers plus importante que prévue

Publié le 10.01.2023 - Communiqué de presse du CNRS du 06/01/2023

Comment évolueront nos glaciers au cours du 21e siècle ? Dans une nouvelle étude à paraitre le 5 janvier dans la revue Science, une équipe internationale1 , comprenant des scientifiques du CNRS et de l’Université Paul Sabatier Toulouse III, révèle une perte de masse des glaciers plus forte que celles jusqu’alors prévues. Selon leurs travaux, cette perte augmente de 11% à 44% par rapport aux précédentes projections, notamment celles ayant alimenté le dernier rapport du GIEC. La majorité des glaciers de notre planète sont des petits glaciers, inférieurs à 1 km2, ce sont les plus touchés par cette perte de masse. Ainsi, selon le scénario avec une limitation de la hausse des températures à 1,5°C, 49% des glaciers du monde, dont tous les petits, sont malgré tout appelés à disparaitre d’ici 2100, provoquant alors une hausse de 9 cm du niveau de la mer. Dans cette hypothèse, les plus gros glaciers sont également impactés, sans pour autant disparaître. Si la hausse des températures atteignait les 4°C, petits et gros seraient touchés et 83% des glaciers seraient alors amenés à disparaitre, avec une élévation du niveau des mers de 15,4 cm. Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques se sont appuyés sur les observations d’une étude ayant quantifié les pertes de masse des glaciers du monde, généralisées et accélérées entre 2000 et 2019. Ces précédentes informations ont permis de calibrer le modèle mathématique, conçu dans le cadre de cette nouvelle publication, un par un pour les 215 000 glaciers présents sur Terre. De plus, le modèle prend désormais en compte des processus jusqu’alors non représentés, tels que les pertes de masse liées au vêlage d’icebergs et l’effet d’une couverture de débris en surface du glacier. Les pertes de masse des plus grands glaciers, comme ceux d’Alaska, de l’Arctique canadien ou autour de l’Antarctique, clefs pour la montée future du niveau des mers, pourraient encore être limitées avec la mise en place de mesures pour contenir l’augmentation des températures.

Lire le communiqué sur le site du CNRS

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