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ISSN : 2755-3755

La fin du « Sahara vert » : conséquence d’un contrôle boréal ?

Publié le 28.11.2017 - Actualité du CNRS-INSU
Une équipe internationale, comprenant des chercheurs du laboratoire Environnements et paléoenvironnements océaniques (EPOC/OASU, Université de Bordeaux / CNRS), du laboratoire Géosciences Paris-Sud (GEOPS/IPSL, CNRS / Université Paris-Sud) et du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE/IPSL, CNRS / CEA / UVSQ), vient de mettre en évidence que les changements de température de l’hémisphère nord qui se sont produits il y a environ 5000 ans constituent l’un des facteurs déterminants de la fin brutale de la période dite du Sahara vert. Les futurs changements de température aux hautes latitudes de l’hémisphère nord pourraient donc avoir d’importantes répercussions sur le cycle hydrologique saharien

Au cours de notre interglaciaire, le continent nord-africain a connu des changements hydrologiques majeurs. Notamment, dès le début de l’Holocène (11700 ans avant aujourd’hui), une intensification de la mousson africaine liée à une augmentation de l’insolation solaire a permis le développement de vastes réseaux fluviatiles et lacustres au Sahara et au Sahel. Une telle modification du cycle hydrologique saharien a permis le développement d’une faune et d’une flore tropicales et a influencé les migrations des populations néolithiques de cette région. Cette période de « Sahara vert » est également appelée « période humide africaine Holocène ». Sa terminaison se caractérise par un retour particulièrement rapide à un état désertique du Sahara (5 000 ans avant aujourd’hui). Les forçages climatiques responsables de ces changements et en particulier leur caractérisation temporelle (abrupte ou graduelle) font l’objet de recherches approfondies dans la communauté scientifique…

…Ces travaux confortent l’hypothèse selon laquelle les changements futurs de température dans les hautes latitudes de l’hémisphère nord, associés en particulier à des changements du couvert de banquise, pourraient avoir d’importantes répercussions sur le cycle hydrologique saharien et par conséquent sur les populations de cette région du monde particulièrement vulnérables.

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