La fonte des glaces au Groenland est affolante : le point de non-retour sera atteint dans 12 à 15 ans !
Le point de non-retour est sur le point d’être franchi au Groenland, selon une étude publiée le 27 mars dernier dans Geophysical Research Letters. Actuellement, on estime que l’humanité a rejeté 500 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère. Et selon cette nouvelle étude, il suffirait de 1 000 gigatonnes relâchées pour que tout le sud de la calotte glaciaire du Groenland fonde. Ce seuil, s’il est franchi, sera un point de non-retour. Or, nous en sommes déjà à la moitié ! Un total de 2 500 gigatonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère ferait cette fois-ci fondre l’intégralité des glaces du Groenland.
La calotte glaciaire du Groenland recouvre actuellement 1,7 millions de km2 dans l’Arctique. Si ses glace fondent totalement, le niveau global de la mer s’élèvera d’environ 7 mètres. Une menace qui a commencé à se concrétiser ces 10 dernières années, puisque la fonte des glaces du Groenland de la décennie passée à déjà eu pour conséquence d’élever le niveau global de la mer d’un centimètre. Une autre étude publiée dans Nature Communications en 2021 concluait que le niveau de la mer pourrait s’élever de 23 cm d’ici 2100, et cela juste avec la fonte des glaces du Groenland, à laquelle il faut ajouter la fonte des autres glaces du globe.
12 à 15 ans avant d’atteindre le point de non-retour, si rien ne change
Pour arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont effectué des simulations du climat, en fonction des émissions de gaz à effet de serre sur une période de 20 000 ans. La réaction des glaces, sur le modèle informatique, est sans appel entre des émissions de carbone à 0 et des émissions atteignant 4 000 gigatonnes. Et la fonte est déjà conséquente : 225 gigatonnes de glace perdues tous les ans entre 2003 et 2016, principalement dans la partie sud du Groenland. Plus la calotte glaciaire fond, plus sa surface est exposée à une altitude plus basse, ce qui a pour conséquence d’accélérer encore plus sa fonte. Et selon les auteurs de l’étude, une fois le point de basculement franchi avec 1 000 gigatonnes de CO2 émis, il ne sera plus possible de revenir en arrière : même si les émissions de carbone reculent au seuil où elles étaient avant l’ère industrielle, il sera trop tard pour que la glace se reforme. D’où la nécessité de ne pas atteindre ce point de non-retour, estimé à 1 000 gigatonnes de CO2…
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