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ISSN : 2755-3755

La fonte du pergélisol fait craindre une série de catastrophes environnementales

Publié le 12.09.2023 - Article d'Antoine Grotteria du 01/09/2023 sur GEO
L'accélération du réchauffement climatique produit un dégel massif du permafrost (ou pergélisol). Au risque de provoquer des accidents environnementaux, énergétiques et humanitaires de grande ampleur

Il couvre un quart de la surface terrestre de l’hémisphère Nord. Il renferme près de la moitié du carbone sous le sol. Il menace de disparaître à la fin du XXIe siècle sous l’effet du réchauffement climatique. Depuis plusieurs décennies, le permafrost (ou pergélisol) fond comme neige au soleil. Ce concept géologique désigne l’ensemble de la surface gelée pendant au moins deux années consécutives. En d’autres termes, le permafrost se forme lorsque les températures se maintiennent en dessous de 0 degré durablement.

Si sa surface représente 24 % de l’hémisphère Nord, son dégel sous l’effet du réchauffement climatique constitue une menace existentielle pour l’humanité. Élévation du niveau de la mer, libération de gaz à effet de serre, de virus, ou encore destruction de zones habitées… les scientifiques relèvent une série d’effets néfastes à court terme, et explosifs dans plusieurs décennies, a rapporté Forbes mercredi 30 août 2023.

Des zones habitées menacées d’effondrement

Plusieurs pays, comme la Russie, les États-Unis ou le Canada, dont le système énergétique dépend fortement du permafrost, seront fortement touchés par ce dégel. Dans certaines zones, les conséquences se révèlent déjà tangibles. En Alaska (États-Unis) où 85 % du territoire est couvert de pergélisol, les infrastructures, les routes, ou encore les habitations subissent des dégradations, avait relaté l’AFP en 2021, relayée par Ouest-France.

Les autorités de Yakoutsk, la plus grande ville du monde (300 000 habitants) qui repose sur du permafrost, ont détruit des logements, menacés d’effondrement. Au total, près de sept infrastructures sur dix pourraient disparaître au cours du prochain siècle.

Une menace qui se traduirait par une forte augmentation des dépenses de rénovation. Les coûts pourraient grimper à 14 milliards au milieu du 21e siècle. Quant aux dommages, ils sont estimés à plus de 18 milliards d’euros.

La Russie, la grande perdante

Autant d’éléments qui n’ont pas empêché l’administration Biden d’approuver un projet pétrolier dans le nord de l’Alaska en mars dernier. Le président démocrate s’était pourtant engagé à poser son veto à chaque nouveau projet pétrolier ou gazier.

Un pays tient une position ambivalente vis-à-vis du réchauffement climatique : la Russie, comme l’expliquait korii. en mars 2021, qui rapportait les opportunités énergétiques nées de la fonte du sol sibérien glacé, dans une boucle de rétroaction ayant tout pour accélérer la venue des désastres.

Si le président Vladimir Poutine exhorte les citoyens à s’adapter aux effets de celui-ci, il n’hésite pas à tenir des propos climatosceptiques, évoquait France Culture en décembre 2020. Pourtant, le géant eurasiatique, dont 60 % de la surface terrestre est couverte de permafrost, est aux avant-postes…

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