Mener une opération de recherche et de sauvetage d’un navire en détresse et de ses occupants en Arctique. C’est l’objectif de l’exercice international Argus, qui se déroule cette semaine dans la région du Groenland et auquel la Marine nationale participe depuis 2018. Basé à Saint-Pierre et Miquelon, le patrouilleur Fulmar, parti le 4 juin de l’archipel français de l’Atlantique Nord, participe à ces manœuvres, dont il est désormais un habitué. Un avion de surveillance maritime Falcon 50 de l’aéronautique navale stationné à Lann-Bihoué (Morbihan) est également de la partie. Et pour la première fois, des officiers français sont intégrés à l’organisation de l’exercice, qui implique deux autres nations : le Danemark et les Etats-Unis, ainsi que des unités groenlandaises (dont un hélicoptère EC225). le Canada et la Norvège, qui devaient initialement participer, ne viendrons finalement pas.

Alors qu’Argus est axé sur la recherche et le sauvetage de navires à passagers, l’intérêt français pour les opérations de secours dans le Grand Nord est lié à la hausse sensible de la fréquentation des ressortissants hexagonaux en Arctique. Celle-ci est en particulier liée au développement des activités de plaisance et de croisière dans cette zone, notamment pendant la période estivale.

Une région éloignée et dangereuse qui, en cas de catastrophe maritime, nécessiterait de déployer très rapidement d’importants moyens de sauvetage. D’où l’intérêt de cet exercice international, qui vise à pouvoir rôder les procédures et la coopération entre pays pour être le mieux préparé possible le jour où il faudra aller secourir des centaines de personnes.

Voir l’actualité sur Mer et Marine, ainsi que l’article détaillé réalisé en 2019 au sujet des enjeux de l’exercice Argus

Voir aussi le communiqué paru le 18/07/2023 sur le site du Ministère des Armées