La mer plus chaude en Arctique est responsable de vagues de froid en Europe
La mer de l’Arctique, débarrassée de sa banquise sous l’effet du réchauffement, contribue directement aux chutes de neige plus extrêmes en Europe, comme l’épisode glacial de 2018 surnommé « la Bête de l’Est », selon une étude publiée ce jeudi 1er avril. Cet événement qui avait paralysé une grande partie du nord de l’Europe en février et mars 2018 avait coûté plus d’un milliard d’euros par jour rien qu’au Royaume-Uni.
Selon cette étude publiée dans la revue Nature Geoscience, ces tempêtes de neige exceptionnelles étaient une conséquence directe des eaux « anormalement chaudes » dans la mer de Barents, dont 60 % de la surface était libérée de la banquise quelques semaines avant cet événement connu comme « La Bête de l’Est » en Angleterre, le « canon à neige » en Suède ou le phénomène « Moscou-Paris » en France.
Avec le réchauffement de l’Arctique, plus rapide que le reste de la planète, le vortex polaire – zone d’air froid et de basse pression typique des pôles durant les saisons froides – est plus enclin à se déplacer vers le Sud.
Les chercheurs ont mesuré en temps réel les isotopes contenus dans la vapeur d’eau atmosphérique sur la période menant à l’épisode de 2018 : les isotopes contenus dans la vapeur d’eau issue de la neige fondue étant différents de ceux issus de la mer, ils ont pu quantifier exactement quel excès d’humidité s’était dégagé de la mer de Barents pendant cette période. Ainsi, environ 140 gigatonnes d’eau se sont évaporées de la mer, soit 88 % de l’humidité retombée en neige sur l’Europe, selon leurs calculs…
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