La Russie accroît ses demandes dans l’océan Arctique
Moscou a présenté la semaine dernière une demande auprès de la Commission des limites du plateau continental des Nations Unies.
Selon Philip Steinberg, professeur de géographie politique à l’Université de Durham au Royaume-Uni, la Russie a étendu sa revendication initiale d’environ 705 000 kilomètres carrés.
Cette demande inquiète un expert sur les questions de sécurité dans le Nord, Robert Huebert. Il fait valoir que si l’ONU donne son aval, la Russie se rapprocherait davantage de la zone économique exclusive du Canada qui s’étend à 200 milles marins de ses côtes.
La demande russe excède celles déjà déposées par le Canada et le Danemark, du jamais vu, selon le professeur de l’Université de Calgary.
— « Nous n’avons jamais vu un pays qui s’étendait ainsi sur ses voisins. Voici une situation où les Russes revendiquent l’ensemble du plateau continental canadien et danois comme faisant partie de leur plateau continental » — Robert Huebert
« C’est une demande maximaliste. Elle ne peut pas prétendre à plus », souligne l’expert du Centre d’études militaires et stratégiques.
Les Nations Unies doivent étudier la demande. Si elles l’approuvent, la Russie détiendra les droits exclusifs sur les fonds et sous-sols marins d’une partie de l’océan Arctique.
Le ministère fédéral des Affaires étrangères dit que le Canada est pleinement engagé à exercer ses droits de souveraineté dans l’Arctique. Il étudie la demande russe afin de préparer une réponse…
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