La station polaire arctique de Tara sera construite par CMN
« Le souhait de la fondation était de travailler avec un seul intervenant. Aucun chantier n’a l’habitude de ce type de construction. C’est un navire très innovant, embarquant de la haute technologie. Cela a nécessité de mobiliser toutes nos compétences, comme pour les navires militaires », relève Serge Quaranta, le PDG des CMN.
Conçue avec l’architecte Olivier Petit, cette base polaire dérivante, capable de supporter des températures de -52° C, est un navire en aluminium de 24 mètres de long en forme de ballon de rugby. Sa coque très arrondie permettra aux glaces de soulever le navire, qui pourra ainsi dériver avec la banquise.
« Environ 100 000 heures de travail »
CMN va maintenant se lancer dans les études fonctionnelles et d’aménagement. Le cahier des charges de la Fondation Tara vise à limiter au maximum l’empreinte carbone du navire : panneaux solaires, éolienne, traitement des effluents… « Pour le chantier, ce projet représentera, en études et fabrication, environ 100 000 heures de travail », précise Serge Quaranta. La construction devrait débuter en septembre ou octobre. Tara souhaite effectuer une campagne de tests en conditions polaires pendant trois à quatre mois, dès l’hiver 2024.
« Pour une rare fois, le milieu arctique et la biodiversité qui l’habite seront étudiés sur le long terme, et les observations sur cet écosystème encore méconnu et sa biodiversité auront lieu au fil des saisons », présente la fondation. L’objectif est d’embarquer climatologues, biologistes, physiciens, glaciologues, océanographes, ingénieurs, artistes, médecins au cours d’une dizaine d’expéditions envisagées d’ici à 2045, pour des périodes de 18 mois, dont 90 % du temps bloqué dans la glace.
Lire l’article sur Le Marin
Voir aussi l’article de Thibault Lecoq du 17/04/2023 sur Tendance Ouest, ainsi que le communiqué et la vidéo du 17/04/2023 (par Jean Ventouillac) sur Ouest-France