La Terre ne s’est pas réchauffée aussi vite depuis des dizaines de millions d’années
Il a commencé hier et devrait être à son pic aujourd’hui. Les météorologues parlent d’épisode de forte chaleur tardif. Ils s’attendent à ce que des records de température soient battus ce lundi un peu partout dans le pays. Pour une deuxième décade de septembre, voire pour tout le mois de septembre.
Ce dimanche, déjà, des températures incroyablement hautes ont été enregistrées dans le Sud-Ouest. Des températures allant jusqu’à plus +12 °C au-dessus des normales de saison.
En France, cela fait même 15 mois consécutifs que les températures enregistrées sont au-dessus des normales. Et d’autres endroits du Globe affichent les mêmes tendances. Cet été, la Death Valley (États-Unis) a enregistré un 54,4 °C record et il y a fait plus de 38 °C au-dessus du cercle polaire.
C’est dans ce contexte qu’une équipe internationale dirigée par des climatologues de l’université de Californie à Santa Cruz (États-Unis) publie aujourd’hui des résultats destinés à éclairer un peu plus encore l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique que nous vivons actuellement.
Des variations naturelles du climat
Rappelons que les climatologues savent depuis longtemps que les cycles glaciaire-interglaciaire sont rythmés par des changements dans l’orbite terrestre. Ceux-ci ont pour conséquence une modification de la quantité d’énergie solaire qui atteint la surface de la Terre. « Au fur et à mesure que nous reconstruisions les climats du passé, nous pouvions très bien voir des changements grossiers à long terme », explique James Zachos, chercheur à l’université de Californie dans un communiqué. « Nous savions également qu’il devrait y avoir une variabilité à plus petite échelle, mais pendant longtemps, il a été considéré comme impossible de récupérer ce signal ».
C’est dans l’espoir de dépasser ces limites que les chercheurs de l’université de Californie ont minutieusement analysé des milliers d’anciens sédiments recueillis lors de décennies de missions de forage en haute mer. Certains vieux de quelque 66 millions d’années. Mais qui gardent tous en mémoire des informations sur la température et la composition chimique de l’océan au moment de leur formation. De quoi finalement capturer la variabilité naturelle du climat.
Les chercheurs montrent ainsi que notre planète a connu quatre phases climatiques distinctes…
… Un exceptionnel réchauffement climatique anthropique
Depuis trois millions d’années, la Terre est entrée dans la dernière de ces phases climatiques, caractérisée par une alternance de périodes glaciaires et interglaciaires. Mais les travaux des chercheurs de l’université de Californie montrent aussi que la situation est en train d’évoluer à une vitesse incroyable. Notre planète pourrait ainsi, dans quelques siècles à peine, retrouver un niveau de température qu’elle n’a plus atteint depuis au moins 34 millions d’années ! « Selon les projections du Groupement intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de « bysiness-as-usual » pour 2300, les températures mondiales se porteront même à un niveau que la planète n’a pas vu depuis 50 millions d’années », précise James Zachos. « Le réchauffement anthropique projeté est sans commune mesure avec la variabilité naturelle du climat »…
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