L’Arctique doit-il vraiment être la nouvelle autoroute de la mer ?
Ainsi pendant près de quatre mois par an des navires, parfois escortés de brise-glace peuvent se croiser sur les mers de l’Arctique. Aujourd’hui ce flux reste bien marginal comparé aux trafics enregistrés sur les passages clés des grandes routes maritimes, notamment au détroit de Malacca entre la Malaisie et l’Indonésie, au canal de Suez situé en Égypte ou encore au canal de Panama.
Développement de nouvelles activités
La fonte des glaces permet surtout à la Russie de développer une exploitation plus aisée de ses ressources énergétiques. On pense notamment aux réserves de pétrole et de gaz des péninsules de Yamal et Gydan.
C’est ainsi que le terminal de Montoir de Bretagne, au port de Nantes-Saint-Nazaire a reçu en 2018 son premier chargement de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de l’usine Yamal LNG.
La Russie entraîne d’ailleurs ses voisins dans le développement d’infrastructures logistiques et de transport dans la région avec la création de zones franches portuaires, de voies de chemin de fer, de pipelines et de ports secs qui relient notamment Mourmansk en Russie et Kirkenes en Norvège à la Finlande.
L’autre industrie qui profite de la navigation dans les pôles est la croisière de luxe. Si les grands croisiéristes sont taxés de polluer ou de dénaturer les sites qu’ils abordent, une croisière plus intimiste dont l’icône est le français Ponant propose des croisières durables dans des eaux plus septentrionales.
De leur côté, les opérateurs de lignes régulières conteneurisées testent chaque année la faisabilité de ce qu’on appelle la route maritime nord. Certes, cette route qui passe au nord de la Sibérie pour relier l’Asie à l’Europe est bien plus courte que les routes traditionnelles, mais elle comporte des risques liés au climat et aux investissements importants en matière de coque des navires…
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