Recherches Arctiques

Actualités de la recherche scientifique
ISSN : 2755-3755

L’Arctique en transition : Enjeux régionaux et équations géopolitiques

Publié le 22.09.2011 - Colloque
Les 3 et 4 octobre prochains se tiendra à Montréal un colloque organisé par l'Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand (UQAM), dans le cadre des 24e Entretiens Jacques Cartier (France), en collaboration avec ArcticNet (Université Laval, Québec) et le Northern Research Forum (University of the Arctic; University of Lapland, Finlande).

L’Arctique est généralement perçu comme une frontière éloignée et monolithique. Pour certains, il s’agit d’une région à découvrir et exploiter, une zone vulnérable et fragile, ou encore un désert blanc et vierge à protéger contre toute activité économique. Pour d’autres, l’Arctique est destiné à devenir un lieu de conflits où pays arctiques et/ou non-arctiques se livreront la « bataille des glaces » pour les richesses naturelles qui abondent dans le Grand Nord. De fait, l’effet préoccupant du réchauffement climatique engendre une prolifération d’images, d’appréhensions et d’enjeux potentiels qui façonnent le regard mondial au sujet de l’Arctique. Conséquence de ce processus : une vision détachée des dynamiques politiques, économiques et sociales des régions circumpolaires. En réalité, l’Arctique est une immense zone hétérogène constituée de frontières politiques établies, d’un Océan international, d’espaces maritimes plus facilement accessibles que d’autres, des populations en pleine évolution (indigènes et non-indigènes), des climats et des écosystèmes diversifiés … Bref, des territoires, des peuples et des économies aujourd’hui en pleine mutation.

Face aux images qu’évoque cette évolution, comment définir l’Arctique ? Plus précisément, quels sont les enjeux qui préoccupent les régions des huit États circumpolaires, leurs populations locales et nationales ? Quelles sont les régions visées et les acteurs impliqués ? Enfin, ces défis peuvent-ils avoir des répercussions sur l’ensemble de la planète et, dans ce cas, comment les pays et les populations non-Arctiques sont-ils concernés ? En réunissant politologues, juristes, géographes, historiens et géophysiciens, ce colloque vise à discuter, d’une part, des enjeux socio-économiques, politiques et sécuritaires des régions de l’Arctique et, d’autre part, les relations de ces peuples et territoires avec la géopolitique internationale. La priorité sera accordée à l’analyse des sécurités régionales. Trois régions circumpolaires seront abordées : a) l’Arctique Nord-Américain (États-Unis (Alaska), Canada (Territoires-du-Nord-Ouest, Yukon, Nunavut, Nunavik) et Groënland); b) l’Arctique du bassin Pacifique-Nord (Alaska, Extrême-Orient russe, mers de Beaufort/des Tchouktches); et c) la région Euro-arctique de la mer de Barents (pays nordiques – Islande, Norvège, Suède, Finlande et Russie). Le colloque de Montréal a pour objectif d’approfondir et de préciser les enjeux régionaux de l’Arctique soulevés lors du colloque Arctique 2010 des Entretiens Jacques-Cartier (Arctique : enjeux et équations géopolitiques au XXIe siècle) qui s’est déroulé à Lyon en novembre 2010.

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