Recherches Arctiques

Actualités de la recherche scientifique
ISSN : 2755-3755

L’Arctique entre dans un nouvel état climatique

Publié le 24.09.2020 - Article de Nathalie Mayer du 15/09/2020 sur Futura
Autour du pôle Nord, les effets du réchauffement climatique se font durement ressentir. De l’eau de mer et de la pluie plutôt que de la glace et de la neige. C’est le glissement que connaît actuellement la région. À tel point que les chercheurs parlent de revoir la définition de ce que nous appelons un climat arctique

Chaque année, de nouveaux records de température sont établis dans la région. En juin dernier, le mercure est même monté à 38 °C en Sibérie. Et toutes les mesures le confirment : l’Arctique se réchauffe deux à trois fois plus vite que le reste du monde. De quoi faire de la région, l’épicentre du réchauffement climatique.

L’amplification arctique à l’œuvre

Hier encore, une mauvaise nouvelle nous est arrivée du Groenland. Un iceberg de la taille de Paris, soit 113 kilomètres carrés, s’est détaché du glacier 79N. «  Ces dernières années, nous avons enregistré des températures incroyablement élevées dans le nord-est du Groenland  », note Jenny Turton, chercheur, dans un communiqué de l’institut géologique du Danemark. Et aujourd’hui, «  nous devrions être très préoccupés par ce qui ressemble à une désintégration progressive de la plus grande plateforme de glace restante de l’Arctique  », souligne Jason Box, glaciologue.

Dans le même temps, des chercheurs du Centre national de recherche atmosphérique (NCAR – États-Unis) nous apprennent que l’Arctique s’est maintenant réchauffé de manière tellement significative que les variations annuelles de ses conditions météorologiques dépassent les limites des fluctuations passées. La région a commencé à basculer dans un état climatique totalement différent de celui dans lequel elle se trouvait jusqu’alors.

Glace de mer, températures et précipitations redéfinissent le climat de l’Arctique

Se basant sur des centaines d’observations et de simulations — pour distinguer la variabilité naturelle d’une possible transition vers un nouvel état climatique —, les chercheurs ont d’abord défini statistiquement les limites de ce que l’on peut donc désormais appeler «  l’ancien Arctique  ». Puis, ils ont établi à quel moment le réchauffement climatique anthropique poussera la région au-delà de ces limites. D’une manière suffisamment significative pour parler de nouvel état climatique…

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Voir aussi l’article de Jonathan Paiano du 16/09/2020 sur Trust My Science

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