Recherches Arctiques

Actualités de la recherche scientifique
ISSN : 2755-3755

L’Arctique temporairement canadien

Publié le 15.02.2023 - Article de Loïc Tassé du 13/02/2023 sur le Journal de Montréal
Justin Trudeau a ordonné la destruction d’un objet volant non identifié qui est entré en territoire canadien, mais c’est un avion-chasseur américain qui l’a abattu. Il est à parier que l’engin était chinois, puisqu’il survolait des bases américaines

À lui seul, cet incident résume le problème du Canada en Arctique. L’Arctique est de plus en plus convoité et le Canada ne s’est pas donné les moyens de ses prétentions territoriales.

La Chine convoite les territoires arctiques depuis des décennies. D’ailleurs, dans l’esprit de nombreux Chinois, la Sibérie est un territoire chinois que les Russes ont volé. Un territoire qui doit un jour retourner à la Chine, de gré ou de force. Sur des cartes chinoises, une bonne partie des territoires arctiques canadiens sont commodément considérés comme des eaux internationales.

Comme les Chinois comptent pour environ 20 % de la population planétaire, le gouvernement chinois estime que la Chine a droit à 20 % des ressources mondiales. Or, l’Arctique compte pour 30 % des réserves gazières mondiales. Le territoire renferme aussi de nombreux minéraux dont la Chine manque. Ses stocks de poissons sont quasiment intacts.

La pression de la Chine sur les ressources naturelles mondiales va augmenter avant que sa population chinoise décroisse.

Au fil des ans, la Chine a accentué sa présence en Arctique. Elle est membre observateur du Conseil de l’Arctique depuis 2013. Elle a mené de nombreuses explorations dites scientifiques dans ce territoire. Ses « ballons de recherche » ne constituent qu’une petite partie de l’activité arctique de la Chine.

Anciennes défenses, nouvelles menaces

Pour le moment, les meilleures défenses contre les invasions en sol canadien arctique sont le froid intense qui y règne ainsi que l’absence d’infrastructure.

Mais les changements climatiques et les avancées scientifiques rendent de plus en plus aisée l’exploitation de l’Arctique.

Or, la marine chinoise est devenue ces dernières années la plus moderne et la plus nombreuse du monde. Il est évident que le Canada n’a pas les moyens d’assurer seul sa souveraineté nordique face à un État prédateur comme la Chine.

Pour le moment, les intérêts russes et chinois s’opposent à ceux des États-Unis. Mais si jamais ces intérêts devaient converger, faute de défense adéquate, la souveraineté du Canada dans la région risquerait de devenir symbolique…

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Voir aussi l’article de Sébastien Le Belzic (édité par Yanis Darras) du 31/01/2023 sur Europe 1

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