L’Arctique, un enjeu international
En 2010, son produit régional brut représentait 443 milliards de dollars. Il devrait tripler d’ici à 2040. Environ 13 % des ressources pétrolières et 30 % des ressources gazières conventionnelles s’y trouveraient. Au Groenland, on commence à prospecter d’importants gisements d’uranium et de terres rares. Les États acteurs dans cette région représentent plus de 3,5 milliards d’habitants et 80 % du PIB mondial. Le réchauffement climatique ouvre, d’ici 10 à 20 ans, les perspectives d’un transport plus rapide que les itinéraires traditionnels.
En 2011, la Russie propose sans succès à la Chine un partenariat, la « Route de la soie sur la glace ». En 2017, la Chine emploie l’expression de « Route de la soie polaire ». Elle est prête à investir dans des infrastructures dans une optique multilatérale, impliquant non seulement la Russie, qui n’a pas les moyens financiers de réaliser la totalité des investissements, mais les huit pays de la région.
Les politiques arctiques des États
En 1987, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev avaient voulu faire de l’Arctique une zone de paix. Les États-Unis se désengagent alors, au point de ne plus posséder aujourd’hui qu’un seul brise-glace digne de ce nom. Un vide stratégique apparaît.
Vont tenter d’en profiter surtout la Russie de Poutine (elle contrôle plus de 50 % des territoires de la zone), et la Chine dans une moindre mesure. Marquée par les progrès territoriaux de l’OTAN depuis la disparition de l’URSS, la Russie veut protéger son littoral arctique et contrôler le développement des nouvelles routes maritimes…
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