L’Arctique, une région stratégique très convoitée
Le Conseil de l’Arctique se réunit à partir de ce mercredi à Reykjavik, en Islande. Cette année, c’est la Russie qui va assumer la présidence tournante de ce sommet bisannuel qui a pour objectif de renforcer la coopération pacifique des États riverains dans cette région faisant l’objet de toutes les convoitises.
C’est un territoire de quatre millions d’habitants soumis à des conditions extrêmes, que le réchauffement climatique pourrait bien transformer en eldorado polaire. La fonte accélérée des glaces rend plus accessible des gisements d’hydrocarbures censés reposer sous ses fonds marins. Et de nouveaux passages maritimes qui pourraient devenir primordiaux dans les échanges internationaux alimentent une course aux revendications territoriales.
L’Arctique est ainsi au cœur des convoitises des huit États riverains qui se retrouvent à partir de ce mercredi à Reykjavik. C’est le cas de la Norvège, qui estime que la mer de Barents recèle plus de 60% des réserves pétrolières restant à découvrir dans le pays, même si les forages y ont jusqu’à présent été décevants.
Donald Trump avait de son côté accordé des concessions pétro-gazières en Alaska, dans la plus grande zone naturelle protégée des États-Unis, mais son successeur Joe Biden les a bloquées. Le Groenland suscite, lui, l’intérêt de compagnies minières, même si le nouveau gouvernement local va enterrer un projet controversé de mine d’uranium et de terres rares.
La Russie ne cache plus ses ambitions pour l’Arctique
La Russie mise quant à elle sur le passage du Nord-Est pour relier l’Europe à l’Asie en passant au large de la Sibérie. Cette route maritime encore sous-exploitée pourrait un jour concurrencer le canal de Suez. Elle permettrait de gagner 15 jours sur le trajet des grands navires de fret qui relient l’Europe et l’Asie. Et la Russie a bien l’intention d’exploiter ce nouveau filon commercial, indique notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot.
Le potentiel énergétique de l’Arctique a également conduit la Russie à faire du développement de la région l’une des priorités des 15 prochaines années. Pour y parvenir, les autorités russes veulent investir dans les infrastructures portuaires, encourager l’investissement privé et bâtir une vaste flotte de brise-glace à propulsion nucléaire…
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Voir aussi l’article paru le 17/05/2021 sur Capital (avec AFP)