Recherches Arctiques

Actualités de la recherche scientifique
ISSN : 2755-3755

Le Canada accroît ses revendications dans l’Arctique auprès des Nations unies

Publié le 23.12.2022 - Article du 22/12/2022 sur Regard sur l'Arctique
Le Canada accroît ses revendications sur les ressources reposant dans et sous les fonds marins de l’océan Arctique. Le pays a déposé cette semaine un document auprès de la Commission des limites du plateau continental des Nations unies qui vient ajouter à ses revendications déjà présentées en 2019

Le dépôt de ce document à l’ONU s’est fait en douce, sans communication officielle du gouvernement canadien à ce sujet.

Les nouvelles revendications englobent toute la dorsale Lomonosov jusqu’à la zone économique exclusive de la Russie, qui s’étend à 200 milles marins des côtes russes.

En 2019, dans un document déposé par le Canada qui présentait ses « demandes partielles » et les justifications scientifiques les sous-tendant, la zone totale visée couvrait 1,2 million de kilomètres carrés d’océan, soit un territoire grand comme les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan réunies.

La zone augmentée présentée dans le nouveau document de 54 pages de 2022 est nettement plus vaste, ajoutant au moins 600 000 kilomètres carrés aux revendications (selon une estimation effectuée par Regard sur l’Arctique en consultant la carte), bien que le document ne précise pas la superficie exacte de cette zone.

« Le présent addenda à la présentation partielle de 2019 délimite les limites extérieures supplémentaires du plateau continental, qui couvrent toute la longueur du plateau de l’Arctique central (dorsale Lomonosov, dorsale Alpha et dorsale Mendeleyev, avec le bassin Podvodnikov et le bassin Makarov), au-delà des 200 milles marins de la ligne de base de la mer territoriale », peut-on lire dans la présentation du document.

Cet addenda « concernant les limites extérieures du plateau continental dans l’océan Arctique couvre une zone supplémentaire du plateau continental, qui s’étend au-delà des limites prévues dans la présentation partielle [de 2019] et qui englobe toute la longueur du plateau de l’Arctique central », poursuit le document.

Études scientifiques

Rappelons que le Canada a dépensé des dizaines de millions de dollars en recherches depuis l’époque du gouvernement Harper pour établir les bases scientifiques des revendications du Canada dans l’océan Arctique.

Essentiellement, le Canada juge que le plateau continental canadien s’étend à tout l’Arctique central.

« Des données géologiques et géophysiques démontrent en outre que le plateau de l’Arctique central est un prolongement de la masse terrestre du Canada et, à ce titre, représente un composant naturel de sa marge continentale. Il est donc considéré comme une élévation du fond marin dans le contexte de l’article 76 [de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982] et des Lignes directrices scientifiques et techniques de la Commission des limites du plateau continental », soutient-on dans le nouveau document.

Les arguments scientifiques présentés par chaque pays arctique en soutien à leurs revendications servent ensuite de base aux négociations et à l’étude qui se fait au niveau international sous l’égide des Nations unies…

Lire la suite sur le site Regard sur l’Arctique, coproduit par Radio Canada International

 

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