Recherches Arctiques

Actualités de la recherche scientifique
ISSN : 2755-3755

Le comportement inattendu des nuages de cendres volcaniques révélé

Publié le 01.03.2019 - Actualité du CNRS-INSU du 05/02/2019
Les nuages de cendres volcaniques sont générés lors d'éruptions explosives très violentes. Ils sont un danger majeur pour l’homme, ayant des conséquences socio-économiques importantes, comme lors de l’éruption de Eyjafjallajökull en 2010. Une équipe internationale menée par le Laboratoire magmas et volcans (LMV/OPGC, Université Clermont Auvergne/CNRS/IRD), et incluant le Laboratoire de mathématiques Blaise Pascal (LMBP, Université Clermont Auvergne/CNRS) et Météo France (VAAC-Toulouse), vient de démontrer que les éruptions les plus intenses sont les moins efficaces à transporter les cendres dans l’atmosphère. Cela implique que leur concentration dans les nuages volcaniques peut être jusqu'à 50 fois inférieure aux prévisions actuelles

Les nuages de cendres volcaniques sont des phénomènes plutôt fréquents, générés lors d’éruptions explosives extrêmement violentes. Composés principalement de fines particules (<100µm), les nuages de cendres peuvent être transportés dans l'atmosphère sur plusieurs milliers de kilomètres. Cela peut avoir des conséquences socio-économiques importantes, comme lors de l’éruption du volcan Eyjafjallajökull (Islande) en 2010, qui avait provoqué une interruption sans précédent de l’espace aérien et engendré des milliards d’euros de pertes. Les conséquences peuvent même être dramatiques si les avions de lignes viennent à croiser ces nuages de cendres. Par ailleurs, les retombées de cendres sur le sol représentent un danger majeur pour les populations vivant à proximité du volcan (effondrement des toitures, pollution des réseaux d’eau et d’assainissement, inhalation des particules fines)... … Nous montrons ici à partir d’une étude inédite combinant données de terrain et satellite, que la proportion de cendres fines injectée dans l’atmosphère est en fait extrêmement variable et comprise entre 0.1% et 6.9%, couvrant ainsi presque deux ordres de grandeur. Cette variation n’est pas aléatoire, elle est inversement proportionnelle au flux de masse de tephras éjecté à l’évent. En effet, de manière inattendue, nous démontrons que les éruptions les plus intenses (c.à.d. éruptions pliniennes) sont en fait les moins efficaces à transporter les cendres fines dans l’atmosphère...

En poursuivant votre navigation, sans modifier vos paramètres, vous acceptez l'utilisation et le dépôt de cookies destinés à mesurer la fréquentation du site grâce au logiciel Matomo. Pour plus d'informations, gérer ou modifier les paramètres, vous pouvez vous rendre sur notre page de politique de confidentialité.
OK
Modifier les paramètres