Recherches Arctiques

Actualités de la recherche scientifique
ISSN : 2755-3755

Le livre « Pour tout comprendre (ou presque) sur le climat » envoyé à tous les élus !

Publié le 02.07.2022 - Actualité du CNRS-INSU du 28/06/2022
Avec l’appui de nombreux scientifiques, le CNRS a publié un livre rappelant l’état des connaissances sur le climat et ses enjeux, édité chez CNRS Éditions. L’ouvrage est un succès auprès du grand public mais aussi des élus.

Plus de 15 000 exemplaires vendus. Le livre « Tout comprendre (ou presque) sur le climat », conçu par l’Institut national des sciences de l’univers (Insu) du CNRS est déjà un best-seller de CNRS Éditions.

En 20 chapitres, il traite 20 questions autour du changement climatique en format bande dessinée. Par exemple, le poids de l’influence humaine, la confiance accordée aux résultats des modèles de climat, la notion de consensus scientifique, le risque de changements abrupts, ou encore les liens entre événements ponctuels extrêmes et changement climatique. Ce travail s’appuie sur l’état de l’art des connaissances des scientifiques dont une trentaine a été sollicitée.

Lutter contre la désinformation climatosceptique

À l’origine du projet, une convergence de démarches face à la forte présence, sur le web et les réseaux sociaux, des climatosceptiques et de leurs « vérités alternatives » qui ne nient plus vraiment le changement climatique – ses manifestations étant désormais quasi-quotidiennes et dans toutes les régions du monde – mais minimisent la responsabilité des activités humaines ou la gravité de la situation. D’une part, les climatologues Valérie Masson-Delmotte et Christophe Cassou veulent désamorcer les commentaires climatosceptiques en prévision de la sortie du sixième rapport du GIEC  début 2022 auquel ils participent. Tous deux très présents sur Twitter pour « partager le socle des connaissances sur le climat » selon Christophe Cassou, ils interpellent l’Insu pour préparer des actions de communication en ce sens.

D’autre part, le directeur de l’Insu, Nicolas Arnaud, cherche à faire de l’institut une « ressource au sein de la société » : « En tant que grand organisme de recherche, c’est un enjeu pour le CNRS d’être identifié comme porteur d’informations qualifiées, vérifiées et labellisées, de montrer que le raisonnement scientifique s’ancre dans un protocole fiable et qu’il existe des vérités scientifiques tout en précisant ce que les scientifiques ne savent pas encore », résume-t-il. Il confie donc à Anne Brès, responsable de la communication de l’Insu, la mission de développer une « communication moderne qui réponde à ces enjeux », en particulier envers des publics « qui ne viennent pas spontanément sur le site du CNRS ».

« Nous avons entièrement revu notre manière de faire de la communication », confirme la responsable. Exit les articles techniques sur le site de l’institut : le projet s’appuiera sur des articles synthétiques, répondant à des questions concrètes bien choisies. Le contenu sera validé par des scientifiques mais la forme et le ton seront donnés par un « intermédiaire bien choisi » : l’influenceur Thomas Wagner (alias BonPote), spécialisé dans la médiation scientifique sur le climat et l’environnement, s’impose rapidement avec son blog et ses réseaux. Pour faciliter l’entrée vers le sujet, les articles de fond seront accompagnés d’illustrations réalisées par Claire Marc, qui résument ces articles dans un format visuel et drôle, le tout accessible à partir du niveau collège. « La patte de Claire et sa capacité à mettre en images des notions complexes sont centrales dans ce projet », selon Anne Brès.

Un travail collectif et collaboratif

« Vu l’ampleur de la catastrophe climatique, les scientifiques doivent s’emparer de ces médias grand public pour en parler. Or la communication n’est pas notre métier. Nous avons donc besoin de nous associer avec des personnes dont l’expertise est de trouver les bons mots et les bonnes images pour faire passer un message complexe de façon juste, et qui connaissent les codes pour s’adresser à leur public », atteste Julie Deshayes qui a fait la démarche de contacter l’Insu pour participer au projet. Chercheuse CNRS au LOCEAN, elle se bat régulièrement pour que les bons termes scientifiques soient utilisés dans les actions de médiation et les médias. En particulier, pour que le terme « gulf stream » ne remplace pas de manière incorrecte la formule « circulation de retournement atlantique », ce qui est souvent le cas et représente « un raccourci contre-productif qui profite aux climatosceptiques et ralentit l’acceptation des mesures d’adaptation nécessaires ». La chercheuse prend donc la plume pour l’article dédié à cet éclaircissement lexicographique, à la circulation de retournement atlantique et aux conséquences de son arrêt probable…

Lire la suite sur le site du CNRS

 

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