Le projet de communication arctique Green Edge : Une initiative collaborative, interactive et multisupport
Une approche collaborative de sensibilisation pour un projet de recherche d’envergure
Le projet Green Edge étudie l’impact du changement climatique sur la dynamique du phytoplancton et son rôle dans l’océan Arctique, y compris l’impact sur les populations humaines. Il a impliqué plus de 150 scientifiques de 22 laboratoires franco-canadiens et de communautés autochtones inuites pendant 5 ans. Ces scientifiques ont participé pleinement au projet de communication en co-construisant le plan et les supports de communication, mais aussi en faisant part de leur expérience de recherche sur deux camps de glace de 4 mois à Qikiqtarjuaq, Nunavut (Canada) et lors d’une expédition de 6 semaines sur le brise-glace NGCC Amundsen en baie de Baffin (Canada). Au-delà des scientifiques, le public cible a aussi été impliqué en amont pour s’assurer que la stratégie de communication correspondait à ses besoins. À titre d’exemple, cinq classes d’enfants de 10 ans se sont formées aux techniques de prise d’images et de son pour enregistrer leurs propres questions à l’intention des scientifiques du navire. De plus, les acteurs engagés dans cette initiative de vulgarisation étaient d’origines diverses et complémentaires puisqu’ils comprenaient des médiateurs, des professionnels de la vidéo et de la photo, des artistes peintres, des illustrateurs, des développeurs de sites interactifs, des designers et des enseignants. Autant de compétences qui, une fois réunies, ont formé une combinaison explosive pour une diffusion réussie de la science.
Une campagne multisupport pour des besoins complémentaires
Nous avons choisi de développer des supports distincts pour différents types de cibles (pairs, financeurs, grand public ou étudiants), afin de répondre à un maximum de besoins. Ainsi, 3 types de sites internet ont vu le jour : un site académique, des blogs d’expéditions alimentés par les scientifiques mais aussi par les marins et personnes ressources en Arctique et une plate-forme multimédia éducative bilingue. Cette dernière est composée de 13 sujets comprenant des capsules vidéo explicatives (3-5 min, aussi traduites en Inuktitut, la langue des Inuit), des diaporamas, des infographies récapitulatives, un jeu-scénario dont l’élève est le héros, des exercices à faire en classe et des corrigés sécurisés. Ensuite, nous avons produit un documentaire de 52 minutes, « Arctic Bloom » ou « À l’Orée de la banquise » (bande-annonce).
Une émission en direct du brise-glace a permis aux scientifiques de répondre à des questions posées par les élèves du primaire (voir l’exemple donné au paragraphe précédent) et a été remontée sous forme de mini-vidéos. De nombreuses infographies ont été créées pour expliquer les expériences de terrain, principalement à l’usage des chercheurs pour leurs articles scientifiques ; de jeunes étudiants et des artistes ont dessiné leur propre conception de cette science développée en Arctique…