Le réchauffement climatique nuit-il à la morue arctique?
La plupart des stocks de morue arctique se trouvent en eaux profondes et les effets des changements climatiques sur l’espèce restent encore à documenter. C’est la raison pour laquelle une équipe de chercheurs s’est rendue jusqu’à Qikiqtarjuaq au Nunavut, à l’est de l’île de Baffin.
« On ne sait pas ce qu’il va arriver avec l’habitat de cette espèce-là avec la glace qui diminue », explique Maxime Geoffroy, chercheur au Centre de recherche sur l’écosystème des pêches à l’Institut Maritime de l’Université Memorial.
La morue arctique est de la même taille que le capelan. Elle est d’une importance capitale puisqu’elle sert de nourriture pour les phoques, les baleines, mais aussi le turbot, un poisson dont les retombées commerciales sont de plus en plus importantes dans la région. « Pour bien gérer les stocks de turbot, il faut aussi comprendre ce qui se passe avec leurs proies », explique Maxime Geoffroy.
Les chercheurs croient que le réchauffement des eaux et la diminution de l’épaisseur des glaces pourraient aider l’espèce à prospérer, mais pourraient peut-être aussi lui nuire. « À court terme, on pense que ça pourrait être bénéfique, mais à moyen ou long terme, on pense qu’il pourrait peut-être y avoir une compétition accrue avec d’autres espèces et possiblement que la morue arctique aura plus de mal à s’adapter », commente Maxime Geoffroy…