Le rôle des différents types de neige dans l’évolution du pergélisol
Le pergélisol, sol gelé en permanence, recouvre environ la moitié du Canada, de l’Alaska et de la Russie, soit 10 millions de km2. Ces sols gelés contiennent d’énormes quantités de carbone organique, à savoir 1700 Pg de carbone (1Pg = 1015 g), à comparer aux 700 Pg de carbone contenus dans toute l’atmosphère. Or, le réchauffement climatique pourrait conduire au dégel progressif de ce pergélisol, avec pour conséquence une augmentation de l’activité bactérienne qui minéralisera le carbone contenu dans ces sols, dont une partie sera alors émise vers l’atmosphère sous forme de CO2 et CH4, deux puissants gaz à effet de serre. Ce processus représente une rétroaction(1) positive très forte sur le réchauffement (rétroaction pergélisol – climat). Prévoir aussi précisément que possible l’évolution future du pergélisol est donc très important.
Un acteur omniprésent en Arctique et essentiel dans ce contexte est le manteau neigeux, notamment parce qu’il forme en hiver une couche isolante qui limite le refroidissement du pergélisol et que sa fonte estivale permet aux sols de se réchauffer…