Le tourisme dans l’Arctique à l’ère d’Instagram
Elles font valoir que cette industrie crée des emplois pour tous les niveaux d’éducation, encourage l’entrepreneuriat à petite échelle et met en avant les cultures locales. Et aussi qu’elle favorise le développement durable, inexistant dans de nombreuses régions du Nord, que ce soit dans les communautés autochtones éloignées de l’Arctique canadien et du Groenland, ou dans les villages de Laponie finlandaise et du nord de la Russie.
Mais le tourisme est loin d’être l’industrie inoffensive que l’on a toujours connue.
L’Islande l’a vite compris, le tourisme de masse dans le Nord peut avoir des impacts sociaux et environnementaux aussi profonds que ceux des industries minières ou de forage.
Et pourtant, les gouvernements qui se sont succédé n’ont rien fait pour s’y préparer. Ce sont plutôt des phénomènes comme Instagram et Justin Bieber qui ont, sans faire exprès, imposé à leur place la majeure partie de la planification touristique de l’Islande.
Aujourd’hui, tout le monde n’est pas convaincu d’être satisfait des résultats.
Pour en savoir plus, Eilís Quinn, de Regard sur l’Arctique, a parcouru l’Islande : le long de la célèbre route touristique du Cercle d’or près de Reykjavik, jusque dans les localités agricoles éloignées du sud-ouest et dans les villages de pêche agonisants de l’Arctique. Elle est allée mesurer l’impact du tourisme sur ces régions, celles que cette industrie a aidées à se relever, et celles qui en souffrent. Mais aussi toutes les leçons que d’autres régions circumpolaires peuvent tirer de l’expérience islandaise…