Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Les arches qui maintiennent « la dernière zone de glace » en Arctique sont en train de céder

Publié le 12.02.2021 - Article de Nathalie Mayer du 16/01/2021 sur Futura
Les chercheurs la pensaient solide. Capable de résister longtemps au réchauffement climatique anthropique. Mais de nouveaux travaux montrent que la dernière zone de glace de l’Arctique est plus menacée qu’attendu

Au fil des saisons, la glace de mer arctique fond et se reforme dans un cycle naturel. Un cycle naturel perturbé dernièrement par le réchauffement climatique anthropique qui touche la région deux à trois fois plus rapidement que la moyenne. Mais dans le nord de l’archipel arctique canadien et du Groenland, se trouve une région jusqu’à présent préservée. Sur des centaines de milliers de kilomètres carrés d’océan. La glace de mer la plus ancienne et la plus épaisse du monde. Une région que les scientifiques appellent «  la dernière zone de glace  ».

En Arctique, il est une région, au large du nord de l’île d’Ellesmere, baptisée Tuvaijuittuq. Comprenez «  l’endroit où la glace ne fond jamais  ». En août 2019, elle a été classée «  zone de protection marine  ». Historiquement, elle a été utilisée par les Inuits, mais il n’y a aujourd’hui plus de peuplement humain permanent dans la région. Pour une période de cinq ans, aucune activité humaine nouvelle n’y sera autorisée

L’ennui c’est que des chercheurs de l’université de Toronto (Canada) suggèrent aujourd’hui que cette dernière zone de glace — celle que l’on imaginait pouvoir constituer un refuge pour les ours polaires ou les morses — pourrait être plus menacée qu’on le pensait. Selon eux, avec le réchauffement climatique, cette glace de mer pourrait non seulement fondre, mais même flotter vers le sud pour fondre plus rapidement encore au contact d’une eau plus chaude.

Grâce à des données satellites très précises, les chercheurs ont pu étudier les arches de glaces qui maintiennent la banquise dans la région. Et le long du détroit de Nares — un passage de l’océan Arctique situé entre l’île Ellesmere et le Groenland —, ces arches apparaissent de moins en moins stables.

Des arches de glace fragilisées

Rappelons que ces arches de glace se forment lorsque la température baisse. Des plaques de glace convergent sur le détroit de seulement 40 kilomètres de large. Elles parviennent ainsi à bloquer le mouvement de la glace pluriannuelle. L’empêchant de filer du nord vers le sud. Mais au cours de ces vingt dernières années, les chercheurs observent que ces arches se désagrègent de plus en plus tôt dans l’année…

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Voir aussi l’article de Mathiew Leiser du 08/01/2021 sur Regard sur l’Arctique

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