Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Les feux dans l’Arctique menacent de relâcher des quantités « catastrophiques » de CO2

Publié le 07.11.2022 - Article du 03/11/2022 sur Ouest-France (avec AFP)
Une étude révèle que certaines régions de la planète, comme la Sibérie, sont désormais très exposées aux incendies et que ceux-ci pourraient libérer d’importantes quantités de carbone dans l’atmosphère

Le réchauffement climatique est à l’origine d’incendies de plus en plus importants en Sibérie arctique, et ceux-ci menacent de libérer dans l’atmosphère, dans les dizaines d’années à venir, d’énormes quantités de carbone jusqu’ici emprisonnées dans les sols, a alerté une nouvelle étude jeudi 3 novembre 2022.

Les chercheurs craignent en effet qu’un seuil ne soit bientôt atteint, au-delà duquel de petites hausses de températures provoqueront une augmentation exponentielle des feux dans cette région.

En deux ans seulement, en 2019 et 2020, les incendies dans cette zone reculée du globe ont ravagé une surface équivalente à près de la moitié de celle brûlée ces 40 dernières années, a révélé cette étude publiée dans la revue Science.

Et ils ont relâché quelque 150 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère, selon les estimations des chercheurs, contribuant ainsi eux-mêmes en retour au réchauffement climatique, dans un véritable cercle vicieux.

L’Arctique, au-dessus du cercle polaire, se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète. « C’est cette amplification climatique qui cause une activité anormale des feux », a déclaré David Gaveau, l’un des auteurs de ces travaux.

Les chercheurs se sont concentrés sur une zone faisant cinq fois et demie la France, en observant grâce à des images satellites les surfaces brûlées chaque année entre 1982 et 2020.

En 2020, plus de 2,5 millions d’hectares ont été ravagés par les flammes, ont-ils constaté, relâchant en équivalent de CO2 la quantité émise par l’Espagne en une année.

Or cette année-là, l’été sibérien était en moyenne trois fois plus chaud qu’en 1980. La ville russe de Verkhoïansk avait enregistré en juin 38 °C, le record pour l’Arctique.

La température moyenne de l’air en été (juin à août) n’a dépassé les 10 °C que quatre fois sur la période étudiée : en 2001, puis 2018, 2019 et 2020. Or, il s’agissait des quatre années avec le plus de feux…

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