Les oiseaux marins arctiques permettent de tracer les sources de mercure à large échelle spatiale
Publié le 26.11.2020 - Actualité du CNRS-INEE du 25/11/2020
Les oiseaux marins sont exposés à des concentrations de mercure alarmantes dans l’Océan Arctique, un écosystème où les voies de méthylation et de bioaccumulation de ce polluant de préoccupation majeure ne sont pas complètement connues. Une nouvelle étude dirigée par le laboratoire Littoral, Environnement et Sociétés (LIENSs – CNRS / Université de La Rochelle) en collaboration avec l’Institut des Sciences Analytiques et de Physico-Chimie pour l’Environnement et les Matériaux (IPREM – CNRS / Université de Pau et des pays de l’Adour) propose une approche novatrice combinant le suivi spatial des oiseaux et l’analyse isotopique de leurs tissus pour tracer les sources du mercure à très large échelle spatiale dans les océans Arctique et subarctique. Ce travail est publié dans la revue Environmental Science & Technology.
Malgré leur éloignement des principales sources d’émission industrielles, les milieux marins arctiques et subarctiques sont menacés par des polluants globaux, tels que le mercure, qui y parviennent par le transport atmosphérique et les courants océaniques. Le mercure induit des risques majeurs pour la santé, notamment sous sa forme de méthylmercure, un neurotoxique très puissant principalement assimilé par la consommation de proies marines. Dans l’océan, le méthylmercure est essentiellement produit par des microorganismes puis intègre les réseaux trophiques où il bioamplifie ses concentrations à des niveaux qui entraînent des impacts délétères pour les prédateurs marins et les humains…
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