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ISSN : 2755-3755

Les peuples autochtones, victimes mais aussi atouts contre le réchauffement climatique

Publié le 03.03.2022 - Article du 01/03/2022 sur GEO (avec AFP)
« Nous ne sommes plus des victimes, mais la solution ! » Longtemps décrits uniquement comme des communautés assiégées par les impacts des dérèglements climatiques, les peuples autochtones espèrent désormais que leurs savoirs ancestraux seront reconnus comme un atout pour les combattre

Le rapport des experts climat de l’ONU (Giec) sur les impacts et l’adaptation au réchauffement de la planète publié lundi leur apporte à cet égard de nouveaux arguments. Certes, de nombreux peuples autochtones, comme ceux de l’Arctique menacés par la fonte de la banquise, sont en première ligne face aux impacts du réchauffement. Une réalité soulignée par le rapport du Giec, qui pointe du doigt une des sources de leur vulnérabilité : le « colonialisme ». « C’est une grande avancée de reconnaître l’impact du colonialisme, à la fois historique et actuel » sur ces peuples victimes de « racisme et de marginalisation », indique à l’AFP une des auteurs du rapport, Sherilee Harper, notant une évolution de leur place dans les travaux du Giec. Avant « il y a avait une tendance à les peindre comme des victimes du changement climatique qui ne peuvent rien y faire », alors que « ce n’est pas vrai », souligne-t-elle. Le rapport insiste sur ce que ces communautés et leurs connaissances intimes de la nature, transmises de génération en génération, peuvent apporter à la lutte contre le changement climatique, en particulier pour limiter ses impacts. D’autant que les terres ancestrales de ces peuples qui représentent environ 500 millions de personnes à travers le monde, accueillent 80% de la biodiversité mondiale, note le Giec.

De l’Amazonie à la Sibérie, ces communautés font face à des « défis d’adaptation depuis des siècles et ont développé des stratégies de résilience aux changements environnementaux qui peuvent enrichir et renforcer les efforts d’adaptation ». « Face aux catastrophes climatiques, économiques et sanitaires, la réalité force à reconnaître les savoirs des peuples autochtones et une nouvelle relation de respect », se félicite Gregorio Mirabal, chef de la Coordination des organisations autochtones du bassin de l’Amazone (Coica). « Désormais, nous ne sommes plus des victimes, nous sommes la solution ! », lance le Vénézuélien à l’AFP. « Mais cela doit aller au-delà d’un simple paragraphe, cela doit être accompagné par des propositions détaillées pour que les solutions soient mises en place », poursuit-il…

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