L’exposition d’un oiseau de l’Arctique à un pesticide provoquerait le raccourcissement de ses télomères
Publié le 26.08.2016 - Communiqué de l'INEE
En dépit de son isolement, la zone arctique concentre nombres de substances toxiques comme les polluants organiques persistants. Des chercheurs du Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC, CNRS/Université de La Rochelle) et de l’Institut polaire norvégien, soutenus par l’Institut polaire Paul-Émile Victor, ont voulu vérifier l’impact de l’un d’entre eux, un pesticide organochloré, sur la faune sauvage de la région. Pour cela, ils ont mesuré la concentration d’une molécule dérivée de ce pesticide ainsi que la longueur des télomères chez plusieurs mouettes tridactyles (Rissa tridactyla) de l’île du Spitzberg. L’étude publiée dans Science of the Total Environment démontre que les oiseaux les plus contaminés sont ceux ayant les télomères les plus courts. Ces travaux, les premiers de ce type menés chez un animal sauvage, suggèrent par ailleurs une sensibilité plus importante des femelles à l’égard des pesticides organochlorés...