Lorient – Qui veut construire la future station polaire arctique de la fondation Tara ?
La fondation Tara lance la construction de sa future station polaire dérivante. Après cinq années d’études, le projet est bouclé et financé, l’appel d’offres pour sa construction a été publié. Les chantiers ont jusqu’au 7 décembre 2022 pour faire leurs propositions. La fondation Tara leur propose de construire cette base qui prendra la forme d’un navire arrondi de 24 mètres de long pour 16 mètres de large en alliage d’aluminium dont la coque pourra supporter la pression des glaces dans lesquelles elle se laissera prendre. Le cahier des charges demande qu’elle puisse accueillir un équipage composé de trois marins et de neuf à dix-sept autres personnes.
Première mission en 2025
La fondation Tara prévoit un budget de 12,5 millions d’euros hors TVA pour la construction de cette station qui doit être livrée pour le 19 septembre 2024. La première mission est prévue pour 2025.
Pour la fondation Tara, cette première expédition marque un retour autour du Pôle Nord, dix-sept ans après l’expédition Tara Arctic où sa goélette Tara avait dérivé dans ses glaces entre 2006 et 2008 pour étudier les effets du changement climatique. Depuis, le voilier poursuit les expéditions autour du monde et la fondation ne manque pas de missions à lui confier.
Dix expéditions d’ici à 2045
Sa future station scientifique lui permettra d’avoir une base dédiée au pôle pour y accueillir une dizaine de missions d’ici à 2045. Climatologues, biologistes, physiciens, glaciologues, océanographes, artistes, médecins, journalistes, et marins s’y retrouveront sous des températures oscillant entre -20° et -45° pendant la nuit polaire hivernal. Ils étudieront l’impact du changement climatique en Arctique et sur le reste de la planète.
Parmi les objectifs affichés : améliorer la connaissance de la biodiversité du pôle, révéler les adaptations des organismes vivant pour évoluer dans cet environnement extrême, analyser les conséquences de la fonte de la glace de mer et la pollution sur ces écosystèmes uniques et fragiles, observer les stocks de poissons de l’Arctique et l’impact de l’arrivée d’espèces plus tempérées et découvrir de nouvelles molécules et espèces.
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