Mer de Barents
S’ouvrant à l’ouest sur la mer de Norvège et au nord sur l’océan Arctique, la mer de Barents occupe une superficie avoisinant les 1,4 million de km2, soit un peu plus de deux fois celle de la France métropolitaine. Sa faible profondeur (230 m en moyenne) s’explique par son statut de mer épicontinentale, c’est-à-dire située en bordure de continent et s’étendant au-dessus d’une plate-forme continentale.
Le plateau continental qu’elle recouvre plonge jusqu’à 500 m aux environs de Bjørnøya, l’île aux Ours, île norvégienne positionnée approximativement à mi-chemin entre le continent et l’archipel du Svalbard, dont elle fait juridiquement partie.
Déjà connue des Vikings et des Russes de l’époque médiévale, la mer de Barents apparaît sous son nom actuel dans une carte éditée en 1853, tirant son origine du nom du navigateur néerlandais du XVIe siècle, Willem Barentsz – ou William Barents –, cartographe et explorateur de l’Arctique, qui navigua dans ses eaux à la recherche du passage du Nord-Est (voie maritime qui permet de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en longeant la côte nord de la Sibérie) en direction de la Chine et de l’Asie.
La position de la mer de Barents sur le passage du Nord-Est – aujourd’hui rebaptisé route maritime du Nord –, conjuguée, grâce au Gulf Stream, à son accès libre de glaces à l’année dans sa portion méridionale, ses eaux poissonneuses et son sous-sol riche en gaz et en pétrole attisent les convoitises d’un certain nombre de pays, notamment des pays limitrophes.