Minimum annuel de la banquise arctique (en 2018)
Un contexte climatique variable au cours de la saison
Le 23 septembre, l’extension des glaces arctiques s’établissait à 4,59 millions de km². Soit 1,81 millions de km² de moins que la normale 1981/2010 pour ce jour de l’année, mais 1,01 million de km² de plus que le record bas pour cette date, établi en 2012. Les conditions plutôt fraîches observées en juillet ont certainement joué un rôle dans le ralentissement du taux de fonte estivale. Si le passage du nord-est (le long de la Sibérie) était ouvert cet été, le passage du nord-ouest (grand Nord canadien) est resté encombré de glace toute la saison.
Durant la première quinzaine de septembre, le taux moyen de fonte a été de 25 000 km² par jour, soit une valeur voisine de la normale à cette époque de l’année. Les températures sur le bassin arctique étaient souvent proches des normales, à l’exception notable de la mer de Sibérie orientale, où les températures ont excédé les moyennes saisonnières de 7 à 9 °C. Cet excédent thermique a engendré une fonte tardive (jusqu’en dernière décade de septembre) de la banquise dans cette région du bassin arctique.
Ces températures particulièrement élevées pour la saison s’expliquent par un blocage de hautes pressions, particulièrement fort en première quinzaine de septembre, centré sur la mer de Béring. Ce blocage, couplé à de basses pressions en mer des Laptev, a conduit à un afflux d’air chaud en provenance du sud sur la mer de Sibérie orientale…