Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Océan Arctique : les changements climatiques inondent le Grand Nord de lumière… et de nouvelles espèces

Publié le 17.12.2020 - Article de J. Berge et al. du 06/12/2020 (version originale en anglais) sur The Conversation
Avec sa superficie d’un peu plus de 14 millions de kilomètres carrés, l’océan Arctique est le plus petit et le moins profond des océans du monde. C’est également le plus froid. Une grande étendue de glace de mer flotte près de son centre. Elle s’étend pendant le long hiver, froid et sombre, et se contracte en été, lorsque le soleil monte plus haut dans le ciel

C’est en septembre, chaque année, qu’il y a le moins de couverture de glace de mer. En 2020, sa superficie n’était que de 3,74 millions de kilomètres carrés, soit la deuxième plus petite superficie mesurée en 42 ans et environ la moitié de celle de 1980. Chaque année, à mesure que le climat se réchauffe, l’Arctique conserve de moins en moins de glace.

Les effets du réchauffement climatique se font sentir dans le monde entier, mais nulle part autant que dans l’Arctique. La température augmente en Arctique deux à trois fois plus vite qu’à tout autre endroit sur Terre, ce qui entraîne des changements considérables dans l’océan Arctique, ses écosystèmes et pour les quatre millions de personnes qui y vivent.

Certains de ces changements sont inattendus. L’eau plus chaude attire certaines espèces vers le nord. La glace amincie permet à davantage de navires de croisière, de cargos et de navires de recherche de se rendre en Arctique. Les changements climatiques, en l’absence de glace et de neige pour obscurcir l’eau, favorisent le passage de lumière.

Lumière artificielle dans la nuit polaire

La lumière joue un rôle essentiel dans l’océan Arctique. Les algues, à la base de la chaîne alimentaire arctique, convertissent la lumière du soleil en sucres et en graisses, qui nourrissent les poissons et, au bout du compte, les baleines, les ours polaires et les humains.

Dans les hautes latitudes de l’Arctique, au plus fort de l’hiver, le Soleil reste sous l’horizon pendant 24 heures. C’est ce qu’on appelle la nuit polaire. Au pôle Nord, l’année est constituée d’un jour qui dure six mois suivi d’une nuit tout aussi longue.

À l’automne 2006, des chercheurs qui étudient les effets de la perte de glace ont déployé des observatoires — des instruments ancrés avec une bouée — dans un fjord arctique avant qu’il ne gèle. Quand ils ont commencé l’échantillonnage au printemps 2007, cela faisait près de six mois que les instruments recueillaient des données, au beau milieu de la longue et rude nuit polaire…

Lire la suite sur The Conversation France (version en français du 07/12/2020)

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