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ISSN : 2755-3755

«One Planet summit»: Il va servir à quoi ce sommet voulu par Emmanuel Macron?

Publié le 12.12.2017 - Article de Fabrice Poulinquen du 12/12/2017 sur 20 Minutes
Les organisateurs, l’Élysée en tête, promettent « un sommet de l'action » avec une douzaine d’annonces à la clé. 4.000 participants sont attendus. Des chefs d’État à Léonardo Di Caprio…

« Un sommet de l‘action, de la mise en œuvre » et non pas « un sommet de tribunes, d’incantations où des chefs d’État prennent tour à tour la parole… » Bref, du concret… C’est du moins la promesse martelée par les trois organisateurs (France, Nations unies et Banque mondiale) du « One planet summit ». Ce nouveau rendez-vous international pour le climat est organisé ce mardi à la Seine Musicale sur l ’île Seguin (Boulogne-Billancourt).
Combien d’acteurs attendus ? Pourquoi maintenant ? Et que faut-il en attendre ? Avant son ouverture, 20 Minutes balaie les principales questions autour de ce sommet du 12 décembre…

Pourquoi Paris et pourquoi maintenant ?

Ce sommet arrive jour pour jour deux ans après la signature de l’Accord de Paris pour le climat, conclusion de la COP 21 et premier accord universel sur le climat.

Ce « One Planet summit » est déjà donc l’occasion de marquer un anniversaire. Voulu par Emmanuel Macron – il l’a annoncé dès juillet dernier en marge du G20 à Hambourg -, cette grande réunion internationale est aussi pour la France une façon de bien se positionner dans le paysage du « leadership climatique » en pleine recomposition depuis le retrait de Donald Trump de l’Accord de Paris.

Enfin, ce sommet est aussi la première étape d’une série de grands rendez-vous internationaux sur le climat qui se succéderont d’ici 2020 et l’entrée en vigueur officielle de l’Accord de Paris. À ce « One Planet summit » suivront un sommet des acteurs non étatique en Californie, en septembre prochain, la COP 24 en Pologne, ou encore le sommet climatique des Nations unies à New York en septembre 2019.

Pourquoi mettre l’accent sur la finance climatique ?

C’est le nerf de la guerre dans la lutte contre le changement climatique. C’est d’abord une question d’orientation des investissements. Jeudi dernier, 80 économistes de vingt pays différents et réunis par l’ONG 350.org ont lancé un appel demandant la fin immédiate des investissements dans les énergies fossiles. « Les gisements actuellement exploités de pétrole, de gaz et de charbon représentent un potentiel d’émissions de gaz à effet de serre suffisamment important pour rendre impossible tout maintien du réchauffement climatique en dessous des 2°C », souligne l’appel.

« Autrement dit, tout investissement dans de nouveaux forages d’exploration ou d’exploitation, de nouvelles constructions d’oléoducs ou de terminaux méthanier nous éloignerait un peu plus encore de la trajectoire », explique Nicolas Haeringer, porte-parole de l’ONG 350.org. Et c’est autant d’argent en moins pour les énergies renouvelables.

À l’orientation des investissements s’ajoute une deuxième question : celle de la solidarité internationale. En 2009, lors du sommet de Copenhague, les pays riches s’étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour que les pays pauvres puissent engager la transition énergétique et s’adapter au changement climatique. Cet objectif n’est pas encore atteint, ce que n’ont pas manqué de rappeler des dirigeants de pays du sud à la Cop 23 de Bonn…

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