Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Perte record pour la forêt boréale l’an dernier

Publié le 04.05.2022 - Article de Mathieu Gobeil du 28/04/2022 sur Regard sur l'Artique
Le couvert forestier de la forêt boréale a diminué d’environ 85 000 kilomètres carrés en 2021, en grande partie en raison des feux qui ont ravagé de grandes portions de la Sibérie et du nord de l’Amérique

C’est ce qui ressort du plus récent rapport de l’initiative Global Forest Review de l’Institut des ressources mondiales, paru cette semaine. Au total, sur la planète, la forêt a reculé de quelque 253 000 kilomètres carrés en 2021­, une superficie légèrement plus grande que celle du Royaume-Uni.

Les forêts boréales n’ont jamais connu d’aussi grandes pertes dans l’histoire récente, note le rapport. « Bien que les pertes dans les forêts boréales entraînent rarement une déforestation permanente, le taux de perte a atteint des niveaux sans précédent en 2021, en augmentation de 29 % par rapport à 2020 », peut-on lire.

« Ces forêts de conifères des hautes latitudes sont de plus en plus menacées par les changements climatiques, avec des conditions plus chaudes et plus sèches entraînant une augmentation des incendies et des dégâts causés par les insectes ».

« La Russie a connu la pire saison des incendies depuis le début de la tenue des registres en 2001, avec plus de 65 000 kilomètres carrés de couvert forestier perdu en 2021. Bien que les incendies fassent naturellement partie des écosystèmes de la forêt boréale, des incendies plus importants et plus intenses sont préoccupants. Le temps plus chaud et plus sec lié au changement climatique a entraîné des conditions propices aux incendies, comme l’assèchement des tourbières et la fonte du pergélisol », lit-on dans le document.

« La vaste zone de tourbières de Sibérie – la plus grande du monde – stocke d’énormes quantités de carbone qui sont libérées dans l’atmosphère lorsque la tourbe s’assèche. La fonte du pergélisol libère également du carbone et du méthane stockés ».

Ces conditions nuisent aux populations locales, mais créent aussi « une boucle de rétroaction dans laquelle l’augmentation des incendies et les émissions de carbone se renforcent mutuellement, entraînant une aggravation des conditions ».

L’été 2021 restera gravé dans les mémoires dans l’ouest de l’Amérique du Nord, avec des températures extrêmes et une saison des incendies dévastatrice…

Lire la suite sur le site Regard sur l’Arctique, coproduit par Radio Canada International

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