Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Pétrole, gaz… l’Arctique convoitée par la Russie, la Norvège, les Etats-Unis… et la Chine !

Publié le 20.11.2020 - Article du 12/10/2020 sur Capital
Territoire immense, l’Arctique, menacé par le réchauffement climatique, est riche en ressources naturelles (pétrole, gaz...), convoitées tant par les puissances riveraines que la Chine

Territoire très rude mais immense (il s’étend du pôle Nord au cercle polaire arctique – 66° de latitude – soit sur un peu plus de 21 millions de km2, l’équivalent de la superficie de l’ex-URSS) et particulièrement riche en hydrocarbures (pétrole, gaz…) et autres ressources naturelles, l’Arctique fait saliver les puissances riveraines (Russie, Etats-Unis, Canada, Norvège, Danemark)… mais aussi la Chine. L’Arctique englobe l’océan Arctique, les régions septentrionales de Norvège, Islande, Suède, Finlande, les archipels du grand nord canadien, le Groenland (Danemark), les côtes les plus au nord de la Russie et enfin l’Alaska (Etats-Unis). La définition politique inclut d’autres territoires comme la Laponie.

Bordé par l’Europe, l’Asie et l’Amérique, l’océan Arctique qui s’étend sur plus de 14 millions de km2, communique au sud avec l’océan Atlantique par la mer de Barents et le détroit de Fram, et à l’ouest avec l’océan Pacifique à travers le détroit de Béring. L’Arctique est un océan entouré de terres, contrairement à l’Antarctique qui est un continent entouré d’océan. Le développement de la vie y est ralenti par des températures très basses pouvant chuter jusqu’à -50°C et par une très faible luminosité une grande partie de l’année (nuits polaires). Dans ces conditions climatiques extrêmes, seule une maigre végétation parvient à exister, la toundra. Durant la période hivernale, la banquise se reconstitue pour atteindre, en mars, une surface de 14 millions de km2. En été, elle fond et se réduit à quelque 5 millions de km2, en septembre.

Sa population s’élève à seulement 4 millions d’habitants (soit moins que l’agglomération de Saint-Pétersbourg) dont quelque 500.000 autochtones : Inuits (Esquimaux), Samis (Lapons), Iakoutes (Sakhas), et petits peuples du nord de la Russie dont les Nenets et les Aléoutes. Outre les huit nations riveraines, six organisations indigènes sont représentées au sein du Conseil de l’Arctique. Cette instance de coopération régionale, créée en 1996, a pour but de promouvoir « les aspects environnementaux, économiques et sociaux du développement durable dans la région ».

L’Arctique qui abrite plus de 21.000 espèces animales ou végétales connues est une des dernières vastes régions mondiales restées à l’état sauvage. La préservation de la biodiversité est toutefois mise en danger par le développement des activités humaines. En réduisant l’étendue de la banquise, le réchauffement climatique constitue également une menace pour plusieurs espèces emblématiques comme les ours polaires et les phoques. Depuis les années 1990, le réchauffement est deux fois plus rapide au pôle Nord qu’ailleurs sur la planète (« l’amplification arctique »). Air, glace et eau interagissent dans un cercle vicieux de réchauffement. En 2019 et 2020, les températures se sont établies à des niveaux records. Ainsi, cette année, la banquise d’été a fondu jusqu’à la deuxième superficie la plus petite jamais enregistrée, après 2012…

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