Pop-rock : Nanook, un air polaire venu du Groenland qui réchauffe les oreilles jusqu’en France
Dans la mythologie inuit, Nanook, c’est l’esprit des ours polaires, le chef de tous les ours blancs qui vivent dans les hautes latitudes. Dans un registre moins spirituel, c’est aussi le nom d’un groupe très populaire au Groenland, né il y a une dizaine d’années, qui répand sa musique, entre rock mélodieux et pop, par petites touches, bien au delà des frontières de l’île. En quatre albums (plus un live) et de beaux clips tournés dans les paysages magnifiques du Groenland, les cinq musiciens ont montré qu’ils avaient le potentiel pour jouer dans la cour des grands.
En groenlandais dans le texte
Nanook, c’est d’abord les frères fondateurs, Christian et Frederik Elsner, guitaristes et chanteurs. Moitié danois, moitié groenlandais (le Groenland est un territoire danois autonome), ils ont grandi à Nanortalik, dans le sud de l’île et ont baigné dans la musique depuis leur plus jeune âge grâce à un père musicien. Leurs parents ont d’ailleurs fondé la maison de disques Atlantic Music qui produit aujourd’hui près de 200 artistes et qu’ils ont rejoint à leur tour.
Adolescents, ces amateurs de Pink Floyd, Neil Young, Radiohead ou Coldplay, chantaient des reprises dans de petits groupes locaux. Aujourd’hui installés à Nuuk, la capitale, les deux frères composent tous les titres de Nanook et se sont entourés de Martin à la batterie et des Danois Andreas à la basse et Mads au clavier, qui vivent quant à eux aux environs de Copenhague. Frederik a également enregistré deux albums solos, à la tonalité plus folk. En 2014, ils ont remporté le prix de l’album de l’année au Groenland avec Pissaaneqaqisut, dans une île qui se révèle très active musicalement.
Si les groupes groenlandais qui percent hors des frontières de l’île ne sont pas légion, Nanook a une particularité qui saute à l’oreille dès la première écoute : le groupe chante en groenlandais. Une langue à la sonorité très particulière, parlée par à peine 60 000 personnes et dont l’apprentissage est plutôt difficile. Dans les années 70 déjà, les musiciens de Sumé, pionniers du rock groenlandais, avait utilisé leur langue pour des revendications très politiques…
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