Pourquoi nous sous-estimons gravement l’impact du dérèglement climatique sur les grandes métropoles mondiales
En 2015, l’Observatoire Manua Loa à Hawaï a signalé que la concentration moyenne quotidienne de CO2 dans l’atmosphère avait dépassé 400 parties par million (ppm) pour la première fois. Chaque année, les niveaux de glace de l’Arctique sont de plus en plus bas, le pergélisol dans des régions comme la Sibérie et l’Alaska fond, libérant des quantités dangereuses de méthane dans l’atmosphère, et apporte des tempêtes plus violentes et des sécheresses plus sévères dans différentes parties du monde. Cela se vérifie-t-il aujourd’hui?
Nicolas Imbert : Le dérèglement climatique s’accélère, et nous sommes de plus en plus conscients de la gravité de ses effets. Dans le même temps, nous commençons effectivement à comprendre ce que signifie le mot dérèglement, la succession des tempêtes, des inondations, des sécheresses, et l’importance non seulement de développer notre résilience, nos capacités d’adaptation, mais aussi l’urgence d’entreprendre maintenant, et massivement, la transition écologique de nos économies et de nos sociétés. C’est maintenant que tout se joue: de notre capacité à infléchir les modes de consommation et de production dans les 2 à 3 ans à venir dépend la capacité du climat à se réguler de manière sereine ou bien à encore plus se dérégler…