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ISSN : 2755-3755

Que prévoit l’appel de Paris pour les pôles et glaciers, signé par plus de 30 pays ?

Publié le 15.11.2023 - Article du 13/11/2023 sur GEO (avec AFP)
Un "appel" en faveur des pôles et glaciers a été lancé vendredi 10 novembre à Paris en conclusion d'un sommet international sur ces espaces fragiles menacés par le réchauffement climatique, la France annonçant de son côté de nouveaux moyens dans la recherche

One Planet – Polar Summit : dans le cadre des sommets « ONE Planet » déclinés par Emmanuel Macron ces dernières années, le rendez-vous consacré cette fois-ci aux pôles et aux glaciers – qui s’est tenu du 8 au 10 novembre au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris – a abouti à un « appel de Paris » qui, selon le président français, réunit déjà « une trentaine d’Etats signataires ».

Parmi eux, plusieurs pays européens mais aussi l’Inde, Singapour, la Corée du Sud… Ou encore Tuvalu et l’Australie, qui vient d’offrir l’asile climatique aux 11 000 citoyens de ce petit ensemble d’îles du Pacifique grignoté par la montée des eaux et menacé de disparition.

Coopération et développement de la recherche

L’appel de Paris se veut un « cri d’alarme » face à la fonte des glaces mais aussi un encouragement à la coopération et au développement de la recherche. Le glaciologue Jérôme Chappellaz, co-président du Comité de conseil scientifique du sommet, a fait part à son issue de son « grand niveau de satisfaction » tout en regrettant que la coalition ne soit pas « encore plus large ».

Avant les responsables politiques, des scientifiques s’étaient réunis pendant deux jours dans la capitale française pour faire tirer un bilan inquiétant de l’état de la cryosphère, qui désigne l’ensemble des glaces présentes sur Terre (banquise, glaciers, icebergs ou permafrost). Ces espaces sont menacés par le réchauffement climatique d’origine humaine, lié essentiellement à l’utilisation des énergies fossiles.

Face à « l’effondrement » des surfaces gelées de la planète, un défi « inédit » et « civilisationnel » pour l’humanité, Emmanuel Macron a plaidé pour « un niveau de coopération inédit » malgré le « regain des tensions géopolitiques ». La guerre en Ukraine « vient fragiliser la coopération avec de grandes puissances géopolitiques et scientifiques », a-t-il relevé, dans une allusion à la Russie. Et d’ajouter :

« Malgré toutes ces tensions, il est clair que nous devons agir, faire des pôles et glaciers des espace privilégiés de paix, de coopération scientifique et environnementale. »

Un nouveau navire nommé « Michel Rocard »

Pressé par la communauté scientifique de renforcer ses moyens, il a également annoncé que la France investirait un milliard d’euros d’ici 2030 dans la recherche polaire. Ce milliard s’entend sur la période 2024-2030 et représente le double des crédits sur la période précédente 2017-2023, selon son entourage.

Le président a plus spécifiquement annoncé la construction d’un nouveau navire. Basé entre Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, et Hobart, en Australie, ce bâtiment dit « à capacité glace », capable de naviguer dans les glaces qui encombrent les mers polaires et qui peuvent atteindre plusieurs mètres d’épaisseur, se partagera entre le Pacifique Ouest et l’Antarctique. Il portera le nom de l’ex-Premier ministre Michel Rocard, qui fut le premier ambassadeur de France pour les pôles, a précisé le président français.

L’enveloppe d’un milliard participera aussi au financement de deux initiatives d’ampleur dans les deux pôles : le Polar Pod avec l’explorateur Jean-Louis Etienne dans l’océan Austral, et la Tara Polar Station, une station arctique portée par la Fondation Tara…

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