Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Que sait-on des brise-glace nucléaires dont la Russie veut se servir pour dominer l’Arctique ?

Publié le 07.03.2023 - Article de Nicolas Hasson-Fauré du 02/03/2023 sur Ouest-France
Le Conseil de l’Union européenne a sanctionné la société russe Atomflot, samedi 25 février 2023, dans le cadre d’une série de sanctions prises à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Cette entreprise gère la flotte de brise-glace russes à propulsion nucléaire, un élément-clé de la stratégie du Kremlin en Arctique. Voici ce que l’on sait de ces navires

Bordée par les eaux glaciales de la baie de Kola, dans le nord-ouest de la Russie, Mourmansk occupe une place stratégique. Cette cité industrielle et portuaire est la plus grande ville du monde située au-delà du cercle polaire arctique. C’est là qu’est basée la société russe Atomflot, ou Rosatomflot, sanctionnée par l’Union européenne samedi 25 février 2023, dans le cadre du dixième paquet de sanctions adopté par le Conseil de l’Union européenne à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Cette entreprise est chargée de l’entretien de la flotte de navires brise-glace russes à propulsion nucléaire. Des bateaux sur lesquels la Russie compte beaucoup pour dominer l’Arctique, une région très convoitée.

« Renforcer le statut de la Russie en tant que grande puissance arctique »

Aujourd’hui, la Russie possède déjà plusieurs brise-glace nucléaires, plus puissants que ceux à propulsion classique. Ils forment une flotte unique au monde, qui occupe une place centrale dans la stratégie du Kremlin dans le Grand Nord.

Lors du lancement de deux de ces navires, en novembre 2022, le président russe Vladimir Poutine évoquait une politique visant à « rééquiper et réapprovisionner la flotte nationale de brise-glace, afin de renforcer le statut de la Russie en tant que grande puissance arctique », dans des propos rapportés par l’agence Reuters.

La Russie entend également lancer un brise-glace nucléaire de nouvelle génération, baptisé Leader. Il s’agirait du bateau du genre « le plus grand » et « le plus puissant au monde », assurait Rosatom, géant du nucléaire russe et maison mère d’Atomflot, en 2019.

Des visuels, visibles dans une vidéo de promotion publiée par cette même société, donnent à voir ce à quoi pourrait ressembler ce navire : un immense bateau à la coque rouge et bleue striée de blanc, les couleurs du drapeau russe, dont la proue s’achève par une ligne presque verticale. Long de 209 mètres, il serait capable de briser une couche de glace de quatre mètres d’épaisseur et doit être mis en service en 2027, selon Rosatom. Dans une autre vidéo, cette même société parle de navires de la classe Leader, ce qui laisse à penser que plusieurs d’eux pourraient être construits…

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