Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Réchauffement climatique : même en se maintenant sous +1,5°C, la glace arctique pourrait disparaître

Publié le 17.10.2019 - Article de Camille Gaubert du 10/07/2019 sur Sciences et Avenir
Dans l'éventualité peu probable où nous en resterions à une hausse de température globale de 1,5°C, la glace arctique estivale aurait tout de même 6% de risques de disparaître, d'après une étude... Et 28% si nous atteignons les +2°C, scénario malheureusement plus vraisemblable

Même en respectant la hausse de température de 1,5°C prévue par l’Accord de Paris, la glace estivale de l’océan arctique aura au moins 6% de risques de disparaître, d’après une nouvelle étude. Mais dans l’hypothèse, plus probable selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), où nous dépasserions les +2°C, la glace d’été aura 28% de risques de s’évanouir… complètement. Des résultats publiés dans Nature communications.

Un nouveau modèle prédictif des conséquences du changement climatique

Difficile de traduire les modèles informatiques de réchauffement climatique en probabilités que cela arrive ! Car ces projections futures sont généralement obtenues à partir d’un ensemble de modèles informatiques développés pour résoudre les équations physiques de l’atmosphère, de l’océan, de la glace de mer et d’autres composantes climatiques… Et chaque modèle donne sa propre version des conséquences. Pour avoir une meilleure vision de l’avenir du climat de la Terre, des scientifiques coréens, américains et australiens ont utilisé une nouvelle approche statistique pour calculer, à partir de ces modèles, la probabilité de disparition de la banquise arctique à des niveaux de réchauffement différents.

6% de probabilités de perdre la glace arctique estivale avec +1,5°C… et 28% avec +2°C

En utilisant 31 modèles climatiques différents, les auteurs concluent à une probabilité d’au moins 6% de disparition de la glace de l’océan Arctique subsistant en été si le réchauffement atteint 1,5°C de plus qu’aux niveaux préindustriels (fin du 19e siècle). « Cela indique qu’il existe une probabilité importante pour que l’Arctique perde pratiquement toute sa glace estivale, même si nous respectons les engagements concernant la limite de réchauffement inférieure à 1,5°C de l’Accord de Paris », commentent les auteurs dans la publication.

Cette limite de +1,5°C, fixée par l’Accord de Paris en 2015. La limite supérieure prévue par cet accord est de +2°C, une hausse de température qui engendrerait un risque de perdre la glace arctique d’au moins 28%. La hausse de température moyenne à laquelle ces travaux prévoient la fonte totale de ces glaces est de 2,54°C. Et selon ce nouveau modèle, il y a 90% de risques pour que la glace arctique disparaisse complètement avec une hausse de température comprise entre 1,5 et 3,8~°~C…

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