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ISSN : 2755-3755

Réchauffement climatique : Pourquoi l’éco-anxiété doit être un moteur et pas un frein

Publié le 31.03.2023 - Article du 29/03/2023 sur 20 Minutes (d'après The Conversation)
  • Il existerait une possibilité de convertir les émotions (bonnes ou mauvaises) en actions « justes », selon notre partenaire The Conversation.
  • Ainsi, en étant exposés avec une plus grande fréquence aux effets du changement climatique, les individus se confrontent à une peur qu’ils sont susceptibles de transformer en actes positifs.
  • Cette analyse a été menée par Jérôme Ballet, maître de conférences en sciences économiques et éthiques à l’université de Bordeaux ; Damien Bazin, maître de conférences en sciences économiques à l’université Côte d’Azur ; Emmanuel Petit, professeur de sciences économiques à l’université de Bordeaux.

Ces dernières années, au rythme des différents rapports du GIEC – dont le plus récent vient de paraître ce 20 mars 2023 –, les médias se sont particulièrement intéressés à l’écoanxiété, cette peur angoissante face à la multiplication des dérèglements environnementaux, réchauffement climatique en tête.

Dans Le Grand Livre du climat, Greta Thunberg, figure symbolique de ces jeunes générations angoissées par le devenir de la planète, a invité des praticiens, universitaires et spécialistes à réfléchir à ce que la crise climatique veut dire. La première partie de l’ouvrage souligne l’urgence climatique.

Ce qui est visé, c’est la civilisation thermo-industrielle et ses effets délétères sur les écosystèmes les « externalités négatives ». La croissance économique fondée sur la consommation des énergies fossiles va-t-elle s’effondrer et emporter dans sa chute l’humanité et la nature ?

Il est vrai que le productivisme et la globalisation des échanges, depuis le rapport Meadows de 1972, suscitent la controverse et distillent un discours « catastrophiste ». Les économistes – notamment William Nordhaus, récipiendaire du prix Nobel en 2018 – se sont voulus pour le moins optimistes en avançant le concept de « backstop technologies », promettant que les technologies pourront se substituer à l’avenir aux ressources fossiles.

Cette substitution « salvatrice » promise par les théories économiques dominantes n’est pas vraiment rassurante : elle ne prend en compte ni la notion de service écosystémique ni celle de capital naturel.

Le rapport Brundtland avait pourtant, dès 1987, insisté sur l’équité intergénérationnelle comme préalable à la satisfaction de nos besoins de consommation. La vision institutionnelle (rapports Meadows et Brundtland) délivre une lecture essentiellement anthropocentrée fondée sur les besoins.

Pour saisir les enjeux du changement climatique, il faut cependant dépasser cette lecture anthropocentrée en identifiant plus clairement le lien sensible qui existe entre les êtres humains et la nature. L’émotion de peur peut à notre sens y contribuer…

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