Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Rêver de l’Arctique : retour des croisières dans le passage du Nord-Ouest

Publié le 10.10.2022 - Article (et photos) de Matisse Harvey du 05/10/2022 sur Radio-Canada
Chaque année, de juin à septembre, des navires de croisière gagnent les eaux du détroit de Dease, dans l’ouest du Nunavut, en direction de Cambridge Bay. À leur bord, des passagers venus des quatre coins du monde déboursent plusieurs milliers de dollars pour réaliser leur rêve de traverser le mythique passage du Nord-Ouest. Sur place, leurs visites de quelques heures sont surtout perçues comme des occasions de faire rayonner la culture inuit et ses traditions à l’échelle internationale

Un avion de la compagnie aérienne Canadian North vient de se poser sur le tarmac de l’aéroport de Cambridge Bay, bravant les forts vents de cet après-midi de septembre.

 N’oubliez pas de bien tenir votre chapeau! , conseille l’agent de bord aux passagers, en leur montrant le chemin à emprunter pour se rendre dans l’aérogare.

Des dizaines de touristes vêtus du même manteau bleu s’agglutinent à l’intérieur du bâtiment. Dans un brouhaha inhabituel, on décèle ici un anglais nord-américain, ailleurs, une pointe d’accent australien.

Alan Smith, un touriste originaire de Vancouver, attend l’embarquement de son vol qui le conduira vers le sud du pays. Il vient d’achever une traversée dans le passage du Nord-Ouest, entamée deux semaines plus tôt à Kangerlussuaq, sur la côte ouest du Groenland. Il s’était déjà rendu auparavant dans le nord de l’Alaska, mais songeait depuis plusieurs années à découvrir l’Arctique canadien. Il explique que ce sont surtout les falaises majestueuses de l’île de Baffin qui ont marqué son voyage.

Ce type de croisières, qui ne conviennent pas à tous les portefeuilles, attirent chaque année des milliers de touristes friands d’aventures et de vacances inusitées. Ils déboursent entre 15 000 $ et 20 000 $ pour assouvir leur rêve de capturer des clichés d’ours polaires ou encore de naviguer dans le sillage de l’expédition arctique de John Franklin, qui a péri avec son équipage en tentant de découvrir le passage du Nord-Ouest et d’établir une route vers l’Asie au milieu du 19e siècle.

« La croisière est vraiment le seul moyen de pouvoir voir les endroits dont on parle dans les livres, comme de comprendre ce qu’ont fait les premiers explorateurs, par exemple. »

Un trafic maritime en croissance

Cambridge Bay est considérée comme l’une des portes d’entrée du passage du Nord-Ouest. En 2019, l’ouverture de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA), un projet soutenu par l’ex-premier ministre canadien Stephen Harper, a contribué à placer la collectivité sur le devant de la scène géostratégique arctique.

Au mois d’août, l’opération militaire Nanook-Nunakput des Forces armées canadiennes, conjuguée à la visite du premier ministre Justin Trudeau et du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a confirmé cet engouement pour le Nord.

À l’instar de Cambridge Bay, d’autres collectivités du Nunavut, comme Pond Inlet, Gjoa Haven et Resolute Bay, font aussi partie des haltes de navires de croisière durant l’été. La saison de navigation s’échelonne généralement de juin à novembre, selon la Garde côtière canadienne…

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