Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Ruée vers l’Arctique : quel pays nous sauvera de la catastrophe climatique ?

Publié le 30.04.2019 - Article de Justin Leroux, Daniel Spiro et Claire Lapique du 10/04/2019 sur le blog Dialogues économiques
Région riche en pétrole et en gaz, l'Arctique attire les convoitises... Alors que la Norvège vient de décider de refuser le forage des îles Lofoten au nord de son cercle polaire, les économistes Justin Leroux et Daniel Spiro décryptent cette situation géopolitique particulièrement complexe et dévoilent des éléments de stratégie pour les pays qui souhaitent faire barrage à l'exploitation de la région. A lire dans ce nouveau billet du blog Dialogues économiques

La Norvège a pris la décision historique de refuser le forage des îles Lofoten au nord de son cercle polaire. Elle montre la voie à suivre pour préserver l’environnement aux autres pays qui seraient tentés par la « ruée vers l’Arctique ». La région, riche en pétrole et gaz, attire les convoitises, et en particulier, celles de la Russie. Pour l’instant, l’impasse technologique face aux conditions climatiques extrêmes freine les ardeurs. Mais, pour sauver l’Arctique, les États du Conseil de l’Arctique ont tout intérêt à refuser l’exploitation comme l’a fait la Norvège. Leur rôle a d’autant plus de poids qu’ils seront fermes et unis.

Rarement aura-t-il été aussi productif de ne rien faire. C’est la conclusion de notre récent article scientifique portant sur les stratégies à adopter en ce qui concerne l’exploitation de l’Arctique. Tous devraient suivre cette décision pour rester sous la barre des 2 degrés fixée par les Nations Unies. L’exploitation des ressources arctiques aurait un coût environnemental désastreux. La fonte des glaces s’accélérerait sans compter les conséquences sur l’écosystème en cas de marée noire. Mais avec un quart des réserves en pétrole et en gaz encore non exploités, les membres du Conseil de l’Arctique1 – les États qui y ont accès – oscillent entre l’intérêt économique et le danger écologique. Parmi eux, la Russie s’est ouvertement lancée dans la course.

Qu’est-ce que l’Arctique ?

L’Arctique s’étend sur 14,5 millions de km2 et comprend à la fois le Pôle Nord, l’Océan Arctique ainsi que les territoires qui s’y trouvent2. Mais concernant ses limites, les définitions sont nombreuses. Souvent l’Arctique est défini à travers le cercle polaire, délimité par la latitude 66. Toutefois, d’autres considérations se réfèrent aux zones inférieures à 10 degrés en moyenne en juillet pour parler de l’Arctique. Mais on peut aussi considérer la « ligne des arbres », qui associe la fin de la végétation avec la limite Nord.

L’Arctique comprend d’importantes réserves de ressources fossiles, peu importe la définition choisie. Seulement, une vision élargie de ces frontières (comme celle de la limite en termes de degré) laisse entendre que la Russie et bien d’autres sont déjà entrés sur le territoire Arctique via les mers du Nord. Il est donc important de savoir à laquelle on se réfère pour comprendre dans quelles zones géographiques on se situe…

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