Suivre en temps réel la couverture de glace sur l’océan Arctique grâce à la fibre optique
Les travaux ont été réalisés sur une bande de 40 km de long dans la mer de Beaufort, au nord de l’Alaska, et présentés lors du récent congrès de la Société américaine de sismologie.
La technologie utilisant la fibre optique donne un portrait beaucoup plus précis et à jour des conditions de glace sur la mer par rapport à l’imagerie satellite, qui offre une résolution de quelques kilomètres carrés et avec un décalage de quelques jours, explique le chercheur principal, Michael Baker, qui travaille aux laboratoires nationaux Sandia qui font partie du département américain de l’Énergie.
La technique se base sur la détection des ondes sismo-acoustiques sous-marines, et donc des infimes variations qui sont captées en différents points le long du câble de fibre optique déployé au fond de l’eau.
Lorsque la mer est libre de glace, le vent et les vagues créent des perturbations acoustiques qui se propagent sous l’eau et qui sont détectées par le dispositif de fibre optique. Il s’agit de signaux plutôt forts.
« Lorsque vous mettez une couche de glace par-dessus, cela isole la colonne d’eau du vent, de sorte que vous ne générez pas vraiment de vagues », dit Michael Baker, dans un communiqué.
Une couche de glace qui glisse à la surface de l’eau génère un autre type d’ondes, plus faible, continue-t-il, qui peut être détecté et interprété pour donner une idée de la superficie des glaces. L’épaisseur de la glace a aussi une influence sur la propagation des ondes, et donc les scientifiques seraient aussi en mesure, avec plus de données, d’estimer cette épaisseur grâce aux ondes produites…
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