Sur la piste des animaux de l’Arctique
L’Arctique se réchauffe plus vite que toute autre zone de la planète et les espèces qui l’habitent vont devoir s’adapter ou disparaître. Les animaux de l’Arctique répondent souvent aux changements globaux en modifiant leurs déplacements et leurs distributions. Ces comportements ont lieu loin de nos yeux, dans les zones les plus inhospitalières de la planète, sur la banquise ou en haute mer. Fort heureusement, depuis trois décennies, des balises électroniques posées sur les animaux permettent de suivre à distance ces déplacements, de quelques mètres à des dizaines de milliers de kilomètres et tout au long de leur cycle de vie. Ces recherches ont progressé très rapidement, mais sans que les informations recueillies ne soient rassemblées au sein d’une base de données unique, accessible à toute la communauté scientifique.
Grâce aux efforts d’un consortium international mené par la Ohio State University (USA) et la société Max Planck (Allemagne), auquel participent des chercheurs du Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC – CNRS / Université de La Rochelle) et du laboratoire Littoral, Environnement et Sociétés (LIENSs – CNRS / Université de La Rochelle), une base de données regroupant toutes ces informations existe maintenant. L’archive électronique AAMA (Arctic Animal Movement Archive) regroupe d’ores et déjà les données de plus de 200 études scientifiques, avec plus de 15 millions de positions animales concernant 8000 individus de 96 espèces arctiques. Parmi elles, les chercheurs ont étudié aussi bien des espèces marines que terrestres, de la gigantesque baleine du Groenland au minuscule plectrophane des neiges.
Cette archive, exceptionnelle par sa couverture géographique et la première de ce genre centrée sur l’Arctique, permet des avancées scientifiques impossibles il y a quelques décennies…
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