Trois questions sur le sommet de l’Antarctique organisé par la France
Quelques semaines après le sommet bisannuel de l’Arctique, le monde pose à présent son regard sur le pôle Sud et l’Antarctique, également menacé par le réchauffement climatique. Et ce, sous l’égide de la France. Une première depuis plus de trente ans.
Les 54 membres signataires du Traité sur l’Antarctique se réunissent pendant dix jours, à partir de ce mardi (virtuellement, pandémie oblige). Les sujets : la gestion de la faune, de la flore et des très nombreuses bases scientifiques du « continent blanc » d’une superficie de 14,2 millions de km2.
A quoi sert cette réunion (et le traité) ?
Pour la première fois depuis 1989 donc, Paris est l’hôte de cette 43e « Réunion consultative du traité sur l’Antarctique », issue du texte signé le 1er décembre 1959. Ce traité a gelé les revendications territoriales sur l’Antarctique et dédié ce continent sans habitant aux activités scientifiques et pacifiques. « Les observations et les résultats scientifiques de l’Antarctique seront échangés et rendus librement disponibles », est-il par ailleurs stipulé dans l’article 3. Pas moins de 52 bases y abritent 1500 scientifiques à l’année.
« C’est comme une réunion de copropriétaires », résume Olivier Poivre d’Arvor, l’ambassadeur français pour les pôles et les enjeux maritimes.
Parmi eux, les grandes puissances que sont les États-Unis, la Chine et la Russie, mais aussi l’Allemagne, l’Australie, le Japon ou encore le Royaume-Uni. En coulisses se jouera cette année la délicate question des aires marines bordant l’Antarctique, riches d’une biodiversité exceptionnelle et cruciales contre le dérèglement climatique…
… Que doit annoncer la France ?
Le Premier ministre Jean Castex, cas contact Covid et actuellement à l’isolement, doit intervenir par message vidéo, dans lequel il évoquera tout particulièrement la préservation de la biodiversité. En revanche, selon le Journal du Dimanche, aucune annonce ne sera faite sur les moyens demandés par les scientifiques pour la rénovation de la base Dumont-D’Urville, ou pour la pérennité de l’Institut polaire Paul-Emile-Victor.
Le budget national dédié aux zones polaires est d’environ 30 millions d’euros par an actuellement. Si la France veut se hisser au même niveau que ses voisins européens, elle devra « doubler ses moyens » consacrés à l’Antarctique et à l’Arctique, selon Olivier Poivre d’Arvor…
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