Une hausse importante des températures dans l’Arctique est inévitable, nous dit l’ONU
Le document, présenté à l’occasion de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, à Nairobi, au Kenya, dépeint un portrait pessimiste du futur dans le Grand Nord, une région particulièrement sensible aux changements du climat.
Selon les modèles d’analyse utilisés, les augmentations de température pourraient atteindre entre 5 et 9 degrés d’ici 2080, comparativement aux niveaux de 1986 à 2005.
Une telle hausse aurait des conséquences dramatiques sur la fonte des glaciers de l’Arctique et du Groenland, qui contribueraient au tiers de l’augmentation du niveau de la mer.
En retour, ces changements pourraient entraîner plusieurs défis dans l’Arctique :
– Insécurité alimentaire accrue en raison de contaminants relâchés par la fonte du pergélisol
– Changements dans la faune et la flore
– Érosion des côtes menant au déplacement de certaines populations
– Routes touchées par la fonte du pergélisol
– Temps réduit d’utilisation des ponts de glace au printemps et à l’automne en raison de la diminution de l’épaisseur de la glace
La fonte du pergélisol : le grand inconnu
Parallèlement, la fonte rapide du pergélisol et la libération du méthane contenu dans le sol pourraient accélérer le réchauffement de la planète et faire dérailler les efforts pour limiter l’augmentation de la température globale à 2 degrés Celsius, selon ce qu’on peut lire dans le rapport, intitulé « Global Linkages – A graphic look at the changing Arctic« .
« Ce qui se passe dans l’Arctique ne se limite pas à l’Arctique », explique Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim d’ONU Environnement, par voie de communiqué. « Nous avons ce qu’il faut sur le plan scientifique. Il faut maintenant agir plus rapidement pour lutter contre le changement climatique pour éviter d’arriver à un point de non-retour, ce qui pourrait être encore plus grave pour notre planète que nous le pensions. »…