Une « prison à baleines » découverte en Russie témoigne de la réalité du commerce illégal des cétacés
Des procureurs russes enquêtent sur la découverte de l’installation de confinement maritime près de la ville de Nakhodka, dans le sud-est de la Russie, afin de déterminer si la détention est à des fins commerciales illégales. Ce type de commerce se développe de plus en plus, car les baleines, les orques et les autres mammifères marins, valent une fortune sur le marché noir.
Selon le média d’informations russe VL.ru — qui a obtenu un certain nombre de photos des enclos de détention de la baie de Srednyaya — la prison est surveillée par des hommes armés qui patrouillent le périmètre de l’installation, tandis que les animaux sont détenus dans des cages sous-marines formées par des filets.
Le journal indépendant russe Novaya Gazeta rapporte une capture démesurée — 11 orques et 90 bélugas, un record pour les quatre entreprises responsables : LLC Oceanarium DV, LLC, Bely Kit et Sphinh Dolphinarium. Selon le rapport, l’activité pratiquement non réglementée de ces quatre sociétés est dominante sur le marché de la capture et de l’exportation d’animaux marins. Certaines des baleines étant confinées depuis le mois de juillet.
En vertu du droit international, les orques peuvent être capturées à des fins scientifiques, éducatives et culturelles, mais l’exportation commerciale — dans ce cas, prétendument pour la vente à des aquariums et des parcs de loisirs chinois — est strictement interdite. Une orque peut atteindre 6 millions de dollars sur le marché noir chinois, et la demande de spécimens est grande. Alors que la Chine compte déjà une soixantaine de parcs marins, une dizaine d’autres seraient en construction…