Une vague de chaleur fait grimper les températures jusqu’à 48°C en Sibérie
L’été commence à peine que les thermomètres s’affolent déjà. Cette semaine, des températures supérieures à 40°C ont été enregistrées dans plusieurs villes des Etats-Unis et du Canada dont Portland, Seattle et Vancouver. En cause selon les météorologues : un « dôme de chaleur » très inhabituel qui s’est formé au-dessus de la région.
L’Amérique du Nord n’est cependant pas la seule à suer en ce mois de juin. A plusieurs milliers de kilomètres de là, la Russie est également aux prises avec une intense vague de chaleur. La semaine passée, la ville de Saint-Pétersbourg a enregistré une température de 34°C, la plus élevée observée depuis 1998.
Jusqu’à 48°C de température au sol
A Moscou, le mercure est monté jusqu’à 34,8°C, dépassant le précédent record de 34,7°C établi en 1901, selon Associated Press. La Sibérie, pourtant considérée comme l’un des endroits les plus froids sur Terre, n’échappe pas à cette tendance, comme l’ont révélé les satellites d’observation du programme européen Copernicus.
Le 20 juin dernier, ils ont enregistré des températures au sol supérieures à 35°C dans la majeure partie de la Sibérie, au nord du cercle arctique, avec des pics de 48°C près de Verkhoïansk, de 43°C à Govorovo et de 37°C à Saskylah. Ce même jour, à Saskylah, la température de l’air était de 31,9°C, la plus élevée détectée depuis 1936 avant le solstice d’été.
« La tendance à long terme est claire pour le mois de juin : les températures augmentent à travers la Sibérie en raison de l’influence du changement climatique d’origine humaine », a commenté le Dr. Zachary Michael Labe, chercheur climatologue de la Colorado State University interrogé par ABC News.
Déjà une vague de chaleur en 2020
« La persistance de la chaleur est ce qui me frappe particulièrement, pour cet été comme pour tout 2020 », a-t-il poursuivi. L’an passé, à cette même période, la Sibérie avait déjà connu une vague de chaleur qui avait fait monter le mercure. Un record de 38°C avait été détecté dans la commune de Verkhoïansk le 20 juin.
L’observation devait être confirmée par les météorologues mais faisait déjà figure de plus forte chaleur observée au nord du cercle arctique. En mai dernier, des scientifiques ont publié une étude concluant que la chaleur prolongée observée en Sibérie en 2020 aurait été quasiment impossible sans l’influence du changement climatique lié aux activités humaines.
Autant de records qui confirment la tendance générale observée depuis quelques années : l’Arctique est l’une des régions où la hausse des températures est la plus prononcée. Un rapport du Programme de surveillance et d’évaluation de l’Arctique (en anglais, AMAP) publié en mai a conclu que l’Arctique s’est réchauffé trois fois plus vite que le reste du monde au cours du demi-siècle écoulé…
Lire la suite sur GEO
Voir également sur ce thème l’article du 20/05/2021 paru sur L’Express